une activité en baisse et un contexte qui inquiète


L’augmentation du cours des matières premières et des cours énergétiques n’est pas sutenable. Ni pour les coopératives, ni pour les éleveurs. (Crédit : Adobe Stock)

La section nutrition animale de la Coopération Agricole s’inquiète de l’enchaînement des crises sanitaires, géostratégiques et climatiques, qui dégradent les comptabilités des éleveurs et fragilisent les coops.

«Gérer l’urgence de la crise pour préparer l’avenir durablement». Tel est le titre de la 8ème convention annuelle des coopératives de nutrition animale. Un secteur dans la tourmente. Aujourd’hui, il représente 40 groupes et leurs filiales, 5 500 salariés, 4,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Soit 60% du marché français de l’aliment composé.

Covid, Ukraine, Grippe, secéresse,…

«L’augmentation du cours des matières premières agricoles (+€100 par tonne d’aliment) et énergétiques (+20€ par tonne d’aliment) n’est sutenable ni pour les coopératives de nutrition animale, ni pour les eleveurs» a déclaré David Saelens, le Président des coopératives de ce secteur. Les entreprises encaissent une baisse importante d’activité économique liée aussi aux épisodes successifs de grippe aviaire. La réduction du volume de production, est estimée à près de 700 000 tonnes d’aliments pour volailles. On s’attend au total à une diminution d’1,2 million de tonnes d’aliments composés fabriqués en 2022. Soit une baisse de 6 à 7 % de l’activité.

L’irruption du Covid, de la grippe aviaire, puis de la crise Ukrainienne déstabilisent complètement les équilibres économiques des usines de fabrication d’aliments et des élevages. De surcroît, la sécheresse a compromis dans certaines zones, les récoltes de céréales de 2022. Cette baisse des rendements a aussi participé à la hausse phénoménale des cours. Alors que dans le même temps, de nombreux éleveurs d’herbivores ont dû encaisser également une baisse des rendements fourragers.

Nutrition animale : une explosion des coûts de production

David Saelens et des élus référents, pointer du igt also la concurrence de la filière énergétique : « L’orientation accrue de certaines matières premières (pulpes de beetraves, coques de tournesol, drèches…) vers des filières de production d’énergie a pour conséquence de les flécher vers la méthanisation ou la cogénération plutôt que la nutrition animale.»

Ce cocktail de mauvaises nouvelles conduit à une explosion des coûts de production que les éleveurs ont du mal à digérer. Les responsables coopératifs attendant un soutien de l’État pour les sortir de cette mauvaise passe. On peut espérer aussi qu’entre céréaliers et éleveurs, on puisse construire des passerelles solidaires qui se préparent aux producteurs en difficulté, de sortir de l’ornière…

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