Nutrition au Burkina : Un forum pour renforcer l’approche multisectorielle de lutte contre la malnutrition


Ce mardi 13 décembre 2022, s’est ouvert à Ouagadougou le forum national de renforcement de l’approche multisectorielle de lutte contre la malnutrition couplée à la célébration de l’année de la nutrition. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre de la santé et de l’hygiène publique, le Dr Robert Kargougou et placée sous la coprésidence du Larlé Naaba Tigré, champion national en nutrition.

En 2011, le Burkina Faso a rejoint le mouvement Scaling up nutrition (SUN) ou mouvement pour le renforcement de la nutrition. Depuis lors, le pays s’est résolument tourné vers l’approche multisectorielle pour lutter contre la malnutrition. C’est ainsi qu’une politique nationale multisectorielle de nutrition (2020-2029) a été adoptée.

Elle prend en compte l’ensemble des secteurs ayant des interventions spécifiques et sensibles à la nutrition. En plus de ces secteurs, il existe des réseaux SUN qui font partie de la plateforme multisectorielle. Il s’agit du Réseau de la société civile pour la nutrition (RESONUT), du Réseau du secteur académique pour la nutrition (RECANUT), du Réseau du secteur privé pour la nutrition (RAPNUT), du Réseau des parlementaires pour la sécurité nutritionnelle ( REPASEN).

Les participants devront formuler des recommandations pour une mise en œuvre efficace de l’approche multisectorielle de lutte contre la malnutrition

L’ensemble de ces acteurs mène des activités sur la nutrition, selon la politique nationale multisectorielle de nutrition. C’est donc dans l’objectif de renforcer la synergie entre ces acteurs pour plus d’efficacité et d’efficience dans les interventions qu’a été organisé le présent forum national de renforcement de l’approche multisectorielle de lutte contre la malnutrition.

Il s’agira, entre autres, au cours de ce forum, de renforcer les connaissances des acteurs dans la lutte contre la malnutrition sur l’approche multisectorielle, de partager les résultats de l’étude sur l’état de mise en œuvre de l’approche multisectorielle au Burkina Faso, d’identifier les goulots d’étranglement dans la mise en œuvre de l’approche multisectorielle. Les participants devront également définir des mécanismes de collaboration plus d’efficacité entre les acteurs de la plateforme nationale multisectorielle et formuler des suggestions ou recommandations pour une mise en œuvre efficace de l’approche multisectorielle.

« La malnutrition constitue un problème de santé, bien plus qu’un problème de développement. Le Burkina Faso l’a compris et un certain nombre d’interventions, d’approches sont mises en œuvre. Lorsque nous avons mené l’enquête nationale de nutrition en 2021, les niveaux de malnutrition restaient eléfêt malgré les progrès réalisés. En 2021, la prévalence de la malnutrition chronique s’établissait à 21,6 % et celle de la malnutrition aiguë à 9,7 %. Ce sont des niveaux qui restent encore eléfêt et c’est pour cela qu’il est important que nous puissions renforcer l’approche multisectorielle parce qu’un seul secteur ne peut pas arriver à bout de la malnutrition. Il faut que tous les secteurs se mettent en ensemble, collaboratorent et donc que nous puissions mettre en place une véritable approche multisectorielle. C’est dans cette dynamique que le Burkina Faso est depuis quelques années », a laissé entendre le ministre de la santé et de l’hygiène publique, Dr Robert Kargougou.

Le Dr Robert Kargougou rappelle que tous les secteurs doivent collaborer pour venir à bout de la malnutrition

Le Larlé Naaba Tigré, champion national de nutrition, salue pour sa part, la tenue de ce forum et a surtout tenu à féliciter l’ensemble des acteurs pour les avances en matière de nutrition.

2022 déclarée année de la nutrition par la commission de l’Union africaine

Outre leur participation au forum national de renforcement de l’approche multisectorielle de lutte contre la malnutrition, les participants célèbrent l’année de la nutrition. 2022 a en effet été déclarée par la commission de l’Union africaine, année de la nutrition. Et le thème retenu par l’ensemble des pays est « Renforcement de la résilience en matière de nutrition et de sécurité alimentaire sur le continent africain : renforcement des systèmes agroalimentaires, de santé et de protection sociale pour l’accélération du développement du capital humain, sociale et économique ».

A en croire le ministre de la santé et de l’hygiène publique, Dr Robert Kargougou, en célébrant 2022 comme l’année de la nutrition, l’Union africaine entend faire le bilan des avancées accomplies au cours des dernières années et plaider pour la prise de décisions en faveur de la nutrition. Et le ministre d’agouter que « le Burkina Faso pour sa part, en réponse à la crise sécurité et humanitaire que vit le pays depuis quelques années, affectant l’état nutritionnel des populations, a mis en place un mécanisme de nutrition en situation d ‘urgence qui passe en amont par la collecte des données et la mise en œuvre des interventions spécifiques adaptées à la situation. C’est dans cette logique que s’inscrit le plan national de soutien aux populations vulnérables à l’insécurité alimentaire et à la malnutrition dont le coût global s’élève cette année à 252 milliards de FCFA ».

Photo de famille

Il a également été souligné que l’une des priorités de l’Union africaine est la célébration de l’année de la nutrition, qui est la gestion de l’information, la production et la diffusion des connaissances. Sur ce point encore, selon le ministre, le Burkina Faso dispose de la Plateforme nationale d’information pour la nutrition (PNIN). Un projet qui est soutenu par l’UNICEF et l’Union européenne.

Justine Bonkoungou

Lefaso.net





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