Les barres protéinées sont-elles vraiment bonnes pour notre santé ?


Épiceries, stations-service, salles de sport, pharmacies : toutes proposent des barres protéinées à la vente. Présentés comme des en-cas sains à consommer sur le pouce ou dans le cadre d’une routine sportive, ces snacks envahissent les panneaux d’affichage publicitaire. Portant, malgré le concert de louanges à leur attendu, ces collations n’auraient rien de sain, bien au contraire.

Comme l’explique le New York Times, les barres protéinées fatiguent leur origine de la Californie. À la fin des années 1980, deux coureurs de fond résidant dans la baie de San Francisco ont imaginé une nouvelle recette : mélanger des vitamines, du son d’avoine, des protéines de lait et du sirop de maïs. Combinaison qui allait devenir une PowerBar, l’une des premières barres nutritionnelles modernes. Aujourd’hui, leur image s’étend bien au-delà des fanatiques de l’exercice, remettant en question leur utilité première.

Il ne fait aucun doute que notre corps a besoin de protéines pour entretenir nos muscles, nos cheveux, notre peau, nos ongles et nos organes. C’est entre autres pour cette raison que ces molécules d’acides aminés occupent une place à part entière dans le secteur du bien-être. « Vous pouvez inscrire des « protéines » sur une barre chocolatée et la vendre, sans même que les gens ne se présentent de questions »ironise Janet Chrzan, professeure adjointe d’anthropologie de l’alimentation.

Réputation surfaite, également, selon le professeur de nutrition Eric Rimm : «Il serait difficile de trouver un Américain qui aurait vraiment besoin d’un apport de protéines supplémentaires. La plupart des mangeurs de viande consomment bien plus que la dose quotidienne recommandée, qui est de 0,4 gramme par kilo de poids corporel. Et si vous avez tiré un trait sur le régime omnivore, les protéines de sources végétales comme le tofu, les noix et les légumineuses sont de très bons substituts.

En fait, les barres nutritionnelles sont seulement utiles aux personnes suivantes des séances d’entraînement intensifs, ou celles peinant à incorporer ces molécules dans leur alimentation. Mais pour le commun des mortels, l’ajout d’une dose de protéines à son régime alimentaire est superflu.

Du sucre en barre

Dans l’imaginaire collectif, les barres protéinées sont associées à la forme physique. «Lorsqu’ils mangent ces snacks, les gens pensent qu’ils font quelque chose de sain pour leur corps», expose Marion Nestlé, professeure en nutrition. Mais cette croyance populaire est bien éloignée de la réalité.

Nombre de ces collations contiennent une quantité faramineuse de sucre. Certaines contiennent même le double de la teneur en glucides d’un beignet au chocolat. « Dans l’ensemble, ces produits sont hautement transformés, riches en sucre et en sel. Beaucoup de ces snacks ne sont en fait que des barres chocolatées avec plus de protéines»a indiqué Eric Rimm.

Ou, toutes ne sont pas égales en matière d’ingrédients et de valeurs nutritionnelles. Si vous avez envie de prendre l’une de ces collations, prêtez donc attention à son étiquette. Si elle affiche principalement des noix et des fruits naturels, le feu pourrait bien être au vert. Un dernier « si » pour la route : si vous avez besoin d’un apport supplémentaire en protéines, une banane, du thon ou des œufs pendants feront très bien l’affaire.





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