Espace de travail en journée, la nouvelle adresse du réseau Troisième loc, ouverte depuis quelques jours, se transforme le soir et le week-end. Visite guidée.
Avec sa façade graffée, l’endroit détonne, au milieu des hangars et des ateliers des dizaines d’artisans qui peuplent la zone d’activités. La Mezzanine, un tiers-lieu axé essentiellement sur le coworking, vient tout juste d’ouvrir ses portes juste derrière la Chambre des métiers et de l’artisanat, avenue Maréchal-Juin. Près de 400 m2 d’un hangar entième rénové et désormais dédié aux indépendants du tertiaire, en journée, avant de se transformer soir et week-end en un lieu à louer ouvert à toutes les destinations ou presque.
Derrière le projet, un visage connu : l’investisseur Nicolas Combis, qui ofre ainsi une nouvelle adresse, la quatrième, à son réseau Troisième loc de « locations originales et citoyennes », après le Spot, la Verrière et l’atelier-boutique N58 (lire ci-dessous).
« Une ancienne chocolaterie »
« Mais là, c’est la première fois qu’on s’installe sur un ancien site industriel, une ancienne chocolaterie confiserie en l’occurrence », souligné-t-il. Plus récemment, le bâtiment a aussi accueilli une salle de danse, puis de fitness. « On n’a jamais fait dans du neuf : j’aime bien l’idée de réinvestir des lieux qui ont une histoire, poursuivre-il. Mais cette fois, on ne partait de rien, les travaux de rénovation ont pris une année entière. »
Le bar et la cuisine : l’un des espaces détente.
Il a ainsi fallu créer une grande mezzanine (dont il n’existait qu’un embryon) sous une verrière de toit dont toutes les vitres ont été changées. C’est sur celle-ci qu’a été aményé l’espace de coworking avec ses 24 postes de travail qui ont donné à leurs occupants accès à un casier individuel, une imprimante-scanner, des phone-box pour les entretiens téléphoniques ou un bureau d’accueil pour les rendez-vous physiques, ou encore le bar, la cuisine équipée et les salons de détente du rez-de-chaussée.
Au rez-de-chaussée, justement, ont aussi été créés et équipés de deux salles de réunion. Tous les espaces bénéficient bien sûr de la connexion à la fibre optique, qu’il a fallu faire spécial venir depuis le boulevard. Tout est prêt : la Mezzanine a ouvert mi-janvier.
Chacun est invité à « transformer » le lieu
« Juste après le premier confinement, je cherchais un nouveau lieu avec l’envie de sortir de nos terrains connus, c’est-à-dire les quartiers Gambetta et Richelieu, raconte Nicolas Combis. Ici, entre le périph et le centre-ville, on peut s’ouvrir aussi à des habitants des villages, ou même à certains qui viennent de l’autoroute pour travailler à Nîmes. »
Des collègues ou autres utilisateurs qui sont invités à ne pas seulement consommer l’endroit mais aussi à le « transformateur ». « L’ambition de notre réseau Troisième loc c’est de faire évaluer le statut du locataire vers celui de résident et le rôle du propriétaire vers celui d’un animateur de lieu, résumé-t-il. Que chacun soit là pour proposer, pour dynamiser. » En ce sens, Nicolas Combis veille sur le réseau avec une collaboratrice, Héloïse Terol.
Une ambiance et une déco dans la lignée du Spot et de ses descendants.
Comme les autres sites de Troisième loc, la Mezzanine a été pensée pour avoir plusieurs destinations, plusieurs vies en une tout au long de la semaine. En trois temps. Espace de coworking « pur et dur » la journée, en semaine. « Avec la volonté que s’y crée du lien et d’y croiser les compétences, souligné-t-il. S’il peut se créer des communes dynamiques, comme on l’a vu ailleurs, c’est formidable ». Les entreprises peuvent y réserver les salles de réunion, pour des formations par exemple.
Le soir, les espaces peuvent être privatisés, par des associations pour des cours de yoga, de musique, des ateliers ou des jeux par exemple. Et le week-end, pour tout type d’événements, y compris d’ordre privé. C’est déjà arrivé.