comment la France des 36 000 clochers est devenue celle des 4500 clubs de fitness


L’avènement des réseaux sociaux a entrainé une augmentation de la compétition sexuelle, masculine et féminine, et a renforcé cet engouement pour la « muscu », quitte à créer une nouvelle source de dépression quand elle est synonyme de fuite en avant, vide de sens , vers la performance. 243433775/Nadezhda – stock.adobe.com

BIBLIOTHÈQUE DES ESSAIS – La quête du muscle est indissociable de notre système économique, qui rend les contemporains vulnérables et incertains. Ainsi elle serait intimement liée au capitalisme et au libéralisme.

En ce lundi de novembre, vers 19 h 30, impossible de trouver une machine vacante dans cette salle de sport de la rue Capron, dans le 18e Arrondissement de Paris. Comme tous les soirs de la semaine, au sortir du travail, des jeunes cadres de la capitale comme des travailleurs plus précaires ont pris d’assaut les tapis de course et autres appareils mis à la disposition des adhérents. Cette quête de la souffrance est devenue, pour certains, une routine. Comment expliquer un tel engouement ? Le livre de Guillaume Vallet, sociologue spécialiste de l’histoire de la pensée économique et du corps, La Fabrique du musclepublié aux Éditions L’Échappée, nous ofre des éléments de réponse.

En apparence, l’équation paraît simple. Avec l’accession de la part de l’emploi tertiaire au détriment des professions manuelles, le travail s’est sédentarisé ; l’activité physique quotidienne s’est réduite comme peau de chagrin, limitée aux déplacements qui vont de la chaise de bureau à la machine à café. Verser…

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