vers un nouveau Nutri-Score pour 2023 ?


Le logo Nutri-Score a été développé en 2017 et adopté le 2 avril 2019 pour aider les consommateurs à choisir des produits de meilleure qualité nutritionnelle dans les rayons des supermarchés. « L’intérêt était aussi d’encourager les industriels à améliorer la qualité nutritionnelle de leurs produits », présente l’Inserm.

Il s’agit d’un logo à 5 couleurs que vous retrouverez sur l’emballage de vos aliments. Le « A » (vert foncé) traduit un produit de bonne qualité nutritionnelle. Le « E » (orange foncé) est représenté sur les aliments pauvres en nutriments. Cette note reflète le profil nutritionnel des aliments et tient compte de leur composition. Énergie, sucres, acides gras saturés, sodium, protéines, fibres… Tous ces paramètres sont pris en compte.

© Service de presse

Le Nutri-Score devrait cependant faire l’objet d’évolutions d’ici à 2023. L’algorithme actuel devra être encore plus cohérent avec les dernières recommandations nutritionnelles, en étant notamment plus sévère pour certains aliments riches en sucres et en graisses saturées.

Nutri-Score : les produits sucrés et les viandes seront notés plus sévèrement

« Il était prévu depuis sa mise en place que tous les trois ans le comité scientifique en charge des mises à jour du Nutri-Score propose des améliorations afin qu’il soit mieux aligné avec les recommandations de santé publique« , partage Serge Hercberg, épidémiologiste en nutrition à l’origine du Nutri-Score, auprès de nos confrères du Figaro.

Ces modifications concernent notamment certains groupes d’aliments dont notament les viandes rouges dont la note sera revue à la baisse. L’objectif est là d’inciter à réduire la consommation globale de viandes rouges et des viandes transformées très riches en acides gras saturés. De nombreuses études ont aujourd’hui prouvé que, consommés en trop grande quantité, ces aliments augmentent le risque de développer des cancers du côlon. Les viandes sont aussi propices aux cancers de l’estomac, aux problèmes cardiovasculaires et aux surpoids si elles sont consommées trop fréquentes.

Les produits riches en sucres ajoutés seront égament notés plus sévérement, selon Serge Herzberg. Ces derniers sont directement incriminés dans la survenue de surpoids et de diabète.

C’est notamment le cas des céréales pour petit-déjeuner qui seront classés C et ne poignant plus atteinder un Nutri-score A. « La marque Chocapic avait fait un effort louable en diminuant considérablement la teneur en sucre de sa recette. Cependant, ces les céréales contiennent encore beaucoup de sucre et il n’est pas légitime qu’elles soient classées A, même si elles restent mieux classées que d’autres céréales classées D ou E », ajoute Serge Hercberg au Figaro.

« À quantité égale, une figue séchée a plus de sucre qu’un soda, mais c’est du sucre naturel »

Les produits laitiers tiendront compte de leur teneur en sucre ajouté ou non. Les aliments trop salés passeront dans les notes D/E. En effet, le sel est nocif pour la santé de vos artères.

Quant aux plats préparés, ils passeront en moyenne des catégories A/B aux catégories B/C, voire D pour certaines comme certaines pizzas industrielles. À l’inverse, certains aliments contenant de bonnes graisses ou pauvres en sel devraient être mieux catégorisés. Il cite notamment les poissons gras (saumon, thon, sardines…) qui sont riches en oméga-3 et réellement bénéfiques pour la santé.

Ces changements devraient permettre au Nutri-Score d’avoir plus de la cohérence. Et c’est que certains nutritionnistes lui reprochent actuellement. « Le Nutri-Score ne prend pas en compte de quelle manière un aliment est fabriqué, et plus particulier le degré de transformation des ingrédients qui compocent cet aliment, expliquent la nutritionniste Sophie Janvier interrogée par Medisite. Ils peuvent inclure des additifs aussi ».

« Il faudrait essayer d’améliorer le Nutri-Score pour qu’il prenne en compte la question des ingrédients ultra transformés et des additifs, ajoutait Sophie Janvier. Par exemple, les sucres naturels et ajoutés ne sont pas sur le même plan, parce qu’ils n’ont pas le même effet métabolique. À quantité égale, une figue séchée à plus de sucre qu’un soda, mais c’est du sucre naturel. Mais enfin, la figue sera bien plus favorable pour la santé que le soda ».

Il est important de rappeler que les fabricants ne sont pas obligés d’afficher le Nutri-Score sur leurs produits. S’il est souvent présent sur les emballages de produits industriels, la réglementation européenne qui ne permet pas aux États de l’imposer.



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