une étude d’établissement un lien entre le fait d’avoir faim et l’irritabilité


Les auteurs d’une étude parue dans la revue Plos One ont découvert que lorsque les adultes avaient faim, celle-ci était associée à des sentiments comme la colère et l’irritabilité.

Un frigo vide, un plat qui tarde à se chauffer, une part de pizza qui nous échappe… Autant de situations tant frustrantes pour notre estomac que pour notre cerveau, et qui peuvent vite nous énerver. C’est du moins ce que laisse entendre une étude parue dans la revue scientifique Plos One et relayée par le Gardien.

Rien de bien surprenant au premier abord. Mais les chercheurs derrière ces travaux ont établi que plus une personne à faim, plus elle éprove de la colère. Le professeur Viren Swami, psychologue à l’université Anglia Ruskin au Royaume-Uni, a en effet étudié cinq fois par jour le comportement d’une soixantaine d’adultes âgés entre 18 et 60 ans et ce, pendant une durée de trois semaines. Des individus nominalement surveillés au cours de leurs activités quotidiennes.

La piste du taux de sucre dans le sang

Les auteurs de l’étude ont découvert que lorsque les adultes avaient faim, celle-ci était associée à des sentiments comme la colère et l’irritabilité et que le sentiment de satisfaction était peu ressenti.

Si l’étude ne propose aucune solution radicale à ce lien entre faim et humeur qu’elle appelle « hangry » (mot-valise combinant faim et colère, à savoir faim et colère en anglais), Viren Swami salue tout de même la possibilité de pouvoir comprendre d’où provenance certaines émotions.

« La plupart du temps, nous pouvons être conscients de ce que nous ressentons mais ne pas en comprendre la cause. Si nous pouvons l’étiqueter, nous sommes mieux en mesure de faire quelque chose à ce sujet », explique-t-il.

Parmi les hypothèses qu’avancent les chercheurs pour expliquer ces changements d’émotion : le taux de sucre dans le sang. Lorsque celui-ci est très bas – notament quand l’appétit survient – cela pourrait avoir comme conséquence d’augmenter l’impulsivité, la colère et l’agressivité.

Un impact sur les capacités cognitives des enfants

Il n’est toutefois pas certain qu’un tel changement d’humeur puisse provenir de petites baisses de glycémie. Une autre hypothèse avancée est que lorsque les gens ont faim, ils sont plus susceptibles de voir le monde à travers des yeux irritables.

Un point sérieux est soulevé par Viren Swami : les enfants qui vont à l’école sans petit-déjeuner sont plus susceptibles d’avoir des problèmes de comportement, et donc moins susceptibles d’apprendre efficacement.

« Il est vraiment important de pouvoir identifier les émotions liées à la faim afin que nous puissions atténuer les effets », a-t-il déclaré.

Pour les adultes qui constantent que leurs compétences sociales chutent après avoir sauté le déjeuner, Viren Swami recommande enfin de ressentir aussi longtemps que possible la satiété sur un plan alimentaire : « bien que pour beaucoup de gens, c’est plus facile à dire qu’ à faire. »

Hugues Garnier Journalistes de BFMTV



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