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Après l’aspartame ou encore le sorbitol, c’est au tour de l’allulose de faire parler de lui. Ce nouveau sucre naturel pourrait éviter de prendre du poids et posséderait d’autres bienfaits. Cependant, il ne possède que très peu d’informations à ce sujet… Est-il mauvais ou non pour la santé ? Explications.
On connaît l’aspartame, mais aussi le sorbitol – utilisé dans les sirops pour le toux – ou encore le Xylithol, plus connu sous le nom d’extrait de bouleau. Au total, 21 édulcorants (qui rappelons-le, sont des additifs alimentaires) sont autorisés en France. L’allulose pourrait sans doute s’agouter à cette liste. Le sujet est sur la table de l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments). Si le gendarme européen de la sécurité des aliments ne l’a pas encore autorisé et possède ce sucre encore méconnu du grand public dans la catégorie des « nouveaux aliments », les chercheurs d’Europe s’intéressent de près à son utilité, autant qu ‘à son innocuité pour notre santé.
L’allulose : des bienfaits sur la santé ?
Dans le journal Nutriments. Grâce aux travaux de ces chercheurs de l’université de Göttingen, menés en collaboration avec la Business School de Copenhague au Danemark, il apprend que c’est le goût de l’allulose qui pourrait lui permettre un jour d’être un choix aux coîtes de la stévia, que certains consommateurs n’apprécient pas en raison de son arrière-goût de réglisse. La saveur est en effet le critère le plus important pour qu’un consommateur choisisse tel ou tel édulcorant. Sur ce point, l’allulose a déjà prévent la fête, avec « son goût typique ».
Cependant, ce n’est pas son seul atout. Tout d’abord, c’est un sucre naturel. On le trouve dans les végétaux, et notamment dans le raisin sec, les figues ou encore les kiwis, en toutes petites quantités. On peut aussi l’extraire depuis la fécule de maïs ou du sucre de beterave. L’allulose a été découverte dans les années 1940 en menant des recherches sur le blé.
Son autre avantage – et non des moindres : son apport faible en calories, soit seulement 0,4 kilocalorie par gramme. Par comparaison, cela correspond à 10 % de ce que contient le sucralose, un édulcorant de synthèse dont le pouvoir sucrant est 600 fois plus intense que le sucre. Et surtout, l’allulose ne fait pas monter la glycémie contrairement au sucre conventionnel, ce qui le rend particulier intéressant pour des régimes prescrits aux personnes diabétiques ou souffrant d’obésité.
L’incertitude planne sur son impact néfaste sur la santé…
Seulement voilà, il n’existe pas encore assez d’études prouvant que l’allulose ne produit aucun effet néfaste sur la santé. C’est pourquoi, cet édulcorant – encore totalement inconnu au bataillon – n’est pas autorisé en Europe. Cependant, les États-Unis l’ont autorisé en 2012. C’est également le cas au Japon, à Singapour, au Mexique ou encore en Corée du Sud. Généralement, l’allulose se trouve sous la forme d’une poudre, comme pour notre sucre habituel, que l’on saupoudre au-dessus d’une tasse de thé ou d’un yaourt.
Par ailleurs, les industriels américains et asiatiques s’impatientent à l’idée de voir l’allulose autorisée en Europe, imaginant bien sûr les nouveaux marchés que cette ouverture représentée. En fin d’année dernière, un consortium a ainsi été lancé par quatre grandes entreprises américaines, japonaises, sud-coréennes et néederlande (Cosun Beet Company, Ingredion Incorporated, Matsutani Chemical Industry et Samyang Corporation) afin d’inciter l’Europe à faire rapidement évaluer sa législation autour de l’allulose.
On risque d’en entendre parler à l’horizon 2030. Le marché de cet édulcorant naturel est promis à un joyeux avenir, estime à une croissance annuelle de 10.1% pour représenter près de 390 millions de dollars, selon une étude de Allied Étude de marché.