Tour de taille femme : voici la mesure idéale


Si la femme jeune est physiologiquement moins tendance que l’homme à stocker ses réserves de graisses au niveau de la taille, c’est moins vrai à partir de la ménopause. Comment mesurer son tour de taille ? Pourquoi est-il intéressant de le surveiller ? Comment perdre la graisse abdominale quand on est une femme ? Les réponses de Raphaël Gruman, diététicien nutritionniste à Paris.

Le tour de taille est un indicateur précieux à prendre en compte lorsque l’on surveille sa ligne. La taille correspond à l’endroit le plus étroit du busteet est donc situé approximativement 2 centimètres au dessus du nombril. « Pour prendre correctement son tour de taille, il faut se tenir debout, les pieds joints et le buste droit, sans les vêtements. Puis, le mètre ruban est placé juste au dessous de la dernière côte, à même la peau et sans la compresse , à mi-chemin avec l’os de la hanche » explique Raphaël Gruman.

Il est important de répéter toujours précisément les mêmes gestes au même endroit afin de pouvoir évaluer correctement l’évolution des chiffres.

En résumé, pour mesurer le tour de taille, voici quelques étapes à suivre :

  • Se tenir debout, les pieds joints, dans les chaussures, les bras relâchés le long du corps et des hanches ;
  • Prendre un mètre-ruban et l’allonger dans la longueur à mi-distance entre la dernière côte palpable et la crête iliaque (l’os de la hanche), soit environ à deux pouces au-dessus du nombril, au niveau du bassin ;
  • Mesurer le tour de taille à la fin de l’expiration (sans retenir sa respiration) ;
  • Le mètre-ruban doit rester parallèle au sol ;
  • Eviter de réaliser la mesure sur un vêtement / pull épais ou ample, être nue de préférence.

L’important reste surtout de suivre l’évolution de la mesure du tour de taille. En cas de prise d’un ou plusieurs centimètres chaque année, et/ou d’une prise de poids, il convient de s’inquiéter. Il est préférable d’avoir des tours de tailles légèrement éléfêt mais stable.

Pourquoi les femmes sont moins sujettes que les hommes au surpoids abdominaux ?

La redistribution de la graisse corporelle est forment soumise à l’influence des hormones sexuelles. Quand l’homme a tendance à stocker son surpoids au niveau de la partie haute du corps – poitrine et abdomen – la femme quant à elle a plutôt une morphologie gynoïde, dite « en bouteille d’orangina », avec un surplus graisseux localisé sur les fesses, les hanches et les cuisses, et parfois une forte poitrine. « C’est tout simplement lié aux hormones sexuelles, puisque c’est la testostérone, à savoir l’hormone masculine, qui favorise le stockage des graisses autour de la taille chez l’homme » explique le nutritionniste.

Mais à partir de la ménopause, la femme se met à sécréter d’avantage de testostérone et moins de progestérone et d’oestrogène : la répartition corporelle a donc tendance à s’inverser à ce moment là. Les femmes commencent ainsi à prendre du poids au niveau de la taille à partir de la cinquantaine, ce qu’elles ont généralement tendance à mal vivre, car elles ne sont pas reconnues plus leur corps. Elles peuvent alors prendre un ou plusieurs tailles de vêtement, et même perdre parfois un peu de poitrine. Les tours de tailles des personnes dépendantes donc aussi de l’âge.

Quel est le tour de taille idéal pour une femme ?

Les autorités sanitaires françaises considérant qu’il existe un surpoids abdominal chez la femme dès lors que son tour de taille dépasse 80 cm. Mais ce chiffre ne tient pas compte de la taille de la femme et donc ses limites. Une étude menée en 2014 à l’Université de la City de Londres a pour sa part révélé que l’idéal serait d’avoir un tour de taille qui ne dépasserait pas la moitié de notre hauteur. A savoir qu’une femme d’1m70, ne devrait pas avoir un tour de taille supérieure à 85 cm en moyenne, mais qu’une autre donnée 1m60 devrait quant à elle conserver un tour de taille inférieure à 80 cm en moyenne pour rester en bonne santé. Chez l’homme, il parle d’obésité abdominale si le tour de taille est supérieur à 94 cm en moyenne.

Dés mesures régulées sont donc importantes de manière à veiller à ce que le tour de taille reste correct, que ce soit chez l’homme ou la femme. Il est également intéressant de surveiller son poids, et surotout la réparation masse musculaire / masse graisseuse.

Quelles sont les maladies liées à un excès de masse grasse abdominale ?

Si la petite bouée autour de la taille est souvent blâmée pour son côté inesthétique, elle devrait l’être plus encore pour ses conséquences sur la santé. En effet, plus le tour de taille est élevé, plus les risques de maladies cardio-vasculaires sont importants. « La graisse abdominale s’accompagne toujours de graisses profondes dites viscérales, qui englobent les viscères – foie, rate et pancréas – et perturbent leur bon fonctionnement » explique Raphaël Gruman.

Et plus la graisse abdominale est importante, plus la graisse viscérale l’est aussi, avec les risques et maladies qui y sont liés : troubles hépatiques, insuline-résistance et diabète, troubles cardiaques, cancers … tout autant de pathologies dont la prévalence augmenter avec le tour de taille. Et si les femmes sont globalement moins sujettes aux maladies et troubles cardiovasculaires avant la ménopause, le phénomène s’inverse après la ménopause. « Il y a un changement brutal en deux à trois ans, les risquaient cardiovasculaires des femmes éprouvées par ceux des hommes » alerte le nutritionniste. Il est donc primordial de ne pas laisser s’installer ce surpoids localisé autour du ventre afin de préserver au mieux sa santé.

Globalement, un tour de taille élevée suppose également un risque cardio-vasculaire et pour la santé en général, plus important.

Que faire en cas de tour de taille élevée ?

Un tour de taille élevée peut amener le médecin ou un professionnel de santé à prescrire des examens complémentaires pour vérifier l’absence d’anomalies ou de maladies. On retrouve :

  • Una prix de sang avec mesure de la glycémie à jeune et du taux de cholestérol ;
  • ONU bilan lipidique avec notament les triglycérides ;
  • Una mesure de la tension artérielle.

Il est également possible de compléter ces examens par une analyse du foie (transaminases) et de l’acide urique.

Tour de taille ou imc : quel est le plus fiable ?

L’IMC, ou Indice de Masse Corporel, permet d’évaluer la corpulence d’une personne à l’aide d’un calcul simple avec son poids et sa taille. Cet indice correspond au poids divisé par le carré de la taille :

IMC = poids en kg/taille² en m

  • Lorsque l’IMC est < 18,5, elle indique une insuffisance pondérale ;
  • Si 18,5 < IMC < 25 : la corpulence est prévenante comme normale ;
  • Quand 25 < IMC < 30 : il parle de surpoids ;
  • Et enfin un IMC supérieur ou égal à 30 indique une obésité.

« Cet indice, s’il peut être un bon indicateur de la corpulence d’une personne, n’est cependant pas toujours très fiable puisqu’il ne prend pas en compte un certain nombres de facteurs : l’âge, la composition corporelle et le sexe notamment » explique le nutritionniste. La mesure du tour de taille la complète donc efficace, et permet, lorsqu’elle est prise en régime, d’avoir un bon aperçu de l’évolution de la corpulence. En effet, il n’est pas rare que les sportifs de haut niveau étaient un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 25, voire même considéré comme en obésité, tout simplement parce que le muscle pèse bien plus lourd que la graisse.

Comme pour toute perte de poids, localisée ou non, il est essentiel de cumuler une bonne hygiène alimentaire et la pratique d’une activité physique régulière, qui permet de booster l’amaigrissement.

Régime, équilibre alimentaire

La bonne nouvelle, c’est que la graisse abdominale est généralement plus facile à déloger pour les femmes, que les graisses situées sur la partie basse du corps (fesses, cuisses et hanches). « Il est important de préciser qu’un régime alimentaire ne cible pas la perte de poids » rappelle Raphaël Gruman. Alors il oublie les régimes « taille de guêpe », de même que le régime « cuisses fuselées » ou « anti-poignées d’amour ». Lorsque l’on suit un régime alimentaire, la perte de poids se fait sur l’ensemble du corps, et malheurs pas toujours là où on le voudrait en premier.

« Cependant, il semblerait que les sucres soient plus rapidement stockés sur les zones de surpoids localisés, c’est pourquoi je recommande toujours de supprem en premier lieu les aliments sucrés pendant une quinzaine de jour maximum, et de les réintroduire progressivement, en commençant par les fruits puis les féculents à Index glycémique bas » indique le nutritionniste.

Par ailleurs, chez les femmes, la graisse abdominale est souvent associée à la rétention d’eau, d’où l’intérêt de privilégier les fruits et légumes riches en eau et en sels minéraux, qui peramare de drainer les tissus.

« Les femmes ménopausées devront absolument veiller à ne pas trop réduire leur consommation de protéines ! » insiste le nutritionniste. En effet, il constate souvent que les femmes développent avec l’âge un dégout des produits carnés, qu’elles ont tendance à remplacer par des céréales. « Cela aboutit à une sarcopénie, à savoir une fonte du tissus musculaire, qui favorise le stockage de la graisse » explique Raphaël Gruman.

Les aliments gras ne sont en revanche pas à diaboliser, sous réserve qu’il s’agisse de bonnes graisses, à savoir de graisses végétales mono et poly-insaturées, cardio-protectrices. Les avocats, les oléagineux – amandes, noix, noisettes – non grillés et non salés et les huiles végétales, peuvent donc être consommés en quantité raisonnée.

Enfin, à partir de la ménopause, les femmes ont tendance à être plus encore sujettes aux compulsions alimentaires et au grignotage à cause des fluctuations hormonales. « La micronutrition peut être une aide efficace. Je recommande notamment le chrome qui aide à réguler les fringales sucrées et la griffonia, qui agit sur les pulsions » indique le nutritionniste.


Des sports

La pratique régulérie d’un sport est essentielle pour déloger la graisse abdominale.

Pour des résultats optimaux, il convient d’associer une activité cardio (marche rapide, course à pied, vélo, rameur…) et des exercices physiques ciblés pour renforcer la sangle abdominale. « En synthétisant du muscle sur la région abdominale, sur une tendance à stimuler la lipolyse des graisses autour de la taille » décrit le spécialiste. Il faudra également alterner les exercices et cibler l’intégralité du corps : jambes, fesses, cuisses, poitrine, pectoraux, épaules, strap abdominale, etc.

Pour résumer, voici commenter perdre du tour de taille :

Il faut bien distinguer la graisse visible sous la peau, et la graisse invisible située dans l’abdomen, dite « viscérale ». Pour faire partir de cette graisse abdominale, il faut :

  • Pratiquer une activité physique d’endurance : en y présentant une certaine intensité, durée et fréquence par semaine. Cela peut-être du vélo, de la course à pieds ou encore de la marche rapide ;
  • Réduire ses apports caloriques : pour mettre en place un déficit calorique, il est important de consulter un diététicien ou une diététicienne qui pourra vous proposer un plan alimentaire personnalisé, adapté à vos besoins caloriques et vos goûts ;
  • Avoir un bon sommeil : en effet, le sommeil joue un rôle sur l’excès de graisse. Un sommeil réparateur est primordial ;
  • Arrêter de fumer : il est couramment admis que le tabac prévient la prise de poids, mais sur le long terme, il la prise de graisse au niveau du ventre. Ainsi, une personne qui fume un plus de chance d’avoir un tour de taille moyen plus élevé.

Voir aussi : le tableau du risque cardio-métabolique en fonction du tour de taille du site de la HAS.



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