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mis à jour le
Conférence 3 min.
en collaboration avec
Dr Arnaud Cocaul (Médecin nutritionniste)

Validation médicale :
22 septembre 2022
Sur Instagram, Jessie Inchauspé – alias « Glucose Goddess » – plébiscite une méthode sans privations, contre l’abus de sucre. Mais que faut-il en penser ? Nous avons posé la question au Dr Arnaud Cocaul, médecin nutritionniste.
Après un très grave accident, à 19 ans, et de nombreuses recherches scientifiques sur le sujet, Jessie Inchauspé réalise que ses photos de glucose ont un impact sur sa santé physique et mentale. C’est donc tout naturellement qu’elle décide de partager au plus grand nombre ses astuces pour réguler sa glycémie, sur Instagram – où elle est suivie par plus d’un million de personnes – mais aussi sur papier, via son livre récent « Glucose Déesse ».
Glycémie régulée : des bienfaits sur l’humeur, l’énergie, la peau
Pour la biochimiste-star Jessie Inchauspé, stabilisateur de glycémie est une véritable philosophie de vie.
« Tout le monde gagne à éviter les pics de glucose » affirme-t-elle ainsi en interview.
En effet, ces photos déclenchent, d’après elle, « Trois processus physiologiques : sécrétion d’insuline, inflammation, vieillissement accéléré. Et ces trois processus sont à la base de : fringales, faim constante, fatigue, vieillissement, rides, acné, troubles du sommeil, syndrome des ovaires polykystiques, et évidemment développement du diabète en sourdine… », confie-t-elle à Vogue.
Autant de raisons qui ont poussé Jessie Inchauspé à revoir son alimentation.
NON aux régimes, OUI à WW!
Les recommandations de Jessie Inchauspé
La biochimiste recommande en premier lieu de « changer l’ordre des aliments » dans ses repas. Autrement dit de consommer d’abord des légumes (leurs fibres vont ralentir le passage de glucose dans le sang), puis des protéines, des graisses, des féculents et des sucres, en dernier.
Une « astuce », qu’il n’est pas nécessaire d’adopter selon Arnaud Cocaul :
« Lors d’un repas, il mange un ensemble de composants, une globalité de nutriments. Le pic de sucre va donc être gommé lors d’un combo entrée / plat ou plat /dessert. Il faut donc relativiser. La plupart des Français ont d’ailleurs de bonnes habitudes alimentaires. Le vrai risque avec ce type de conseils, c’est plutôt de tomber dans la dissociation alimentaire ou la culpabilité alimentaire ».
L’Instagrameuse recommande également d’avaler des légumes en entrée, lors de chaque repas.
Une habitude qui n’est pas demandée »aberrant » selon le nutritionniste puisque l’on mange souvent naturellement »une soupe ou des crudités en entrée, qui permettent notamment d’augmenter la satiété grâce à leur teneur en fibres ». Néanmoins, si les légumes servent d’accompagnement au plat principal »c’est très bien aussi, tant que les légumes sont présents » précie l’expert.
En ce qui concerne le petit-déjeuner, qui doit être 100% salé selon Jessie Inchauspé, l’expert est plus nuancé :
« Ce modèle n’est pas adapté aux Français, mais aux Américains : nous n’avons pas les mêmes goûts alimentaires, ni la culture. En prime, lors du petit-déjeuner, l’utilisation des aliments est maximale : c’est à ce moment que le cerveau pompe le plus de sucre, de lipides… On peut donc tout à fait se permettre de prendre du pain (complet, de préférence), un peu de beurre, de la confiture / compote idealement peu sucrée et une boisson chaude« .
Quant à la question de la vinaigrette de pomme réduite dans l’eau en début de repas, le Dr Arnaud Cocaul n’y voit pas d’intérêt.
« Aucune enquête sur le sujet n’a été mené et cette pratique est difficilement adoptable au quotidien ».
Les points sur les leches l’expert s’accorde en revanche avec le biochimiste, sont le fait d’inclure au maximum les légumes dans ses repas, de ne pas compter les calories et de marcher le plus souvent possible – et pourquoi pas après les repas .
Le plus important, enfin ? « Déculpabiliser », comme aime à le rappeler Arnaud Cocaul. Car la nourriture n’est pas la seule responsable des prises de poids et/ou problèmes de santé. C’est tout un mode de vie qu’il faut repenser si – et seulement si – on en resent le besoin.