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En cartographiant le microbiote intestinal de milliers de Français, l’INRAE, MetaGenoPolis et l’AP-HP souhaitent faire progresser la médecine et proposer, à terme, des traitements innovants.
Le microbiote est l’ensemble des micro-organismes — bactéries, virus, parasites et champignons – qui vivent dans notre tube digestif. Ou, on le sait : chaque individu possède son propre microbiote. D’où l’idée de cartographier les bactéries intestinales des Français, grâce à un projet de sciences participatives baptisé « Le French Gut ».
100 000 prélèvements fécaux en 2027
Pour arriver à mener à bien ce projet, et comprendre les mécanismes par les léquences toutes les bactéries intestinales peuvent influencer sur le sommeil, l’l’humeur, le surpoids ou encore certaines maladies, l’INRAE, l’AP-HP, l’Inserm , AgroParisTec et 11 partenaires privés (Biocodex, Biofortis, Danone Nutricia Research, GMT Science, Gnosis by Lesaffre, Institut Pasteur Lallemand Health Solutions, GREENTECH, Nahibu, Nexbiome Therapeutics, AdareBiome) tenteront de recueillir 100 000 sampons fécaux d’ici 2027.
Une première « phase pilote » devrait démarrer ce mois-ci pour recueillir les fameux 3000 échantillons. Mais est-ce que les Français vont répondre présents ? D’après Joel Doré, directeur scientifique « Le French Gut », oui.
« Nous pensons que la France est un pays où les citoyens sont payés de contribuer au progrès scientifique, y compris à travers des démarches participatives. Ainsi, malgré le tabou qui peut entourer la collecte de selles, nous avons bon espoir d’atnairder les 100 000 volontaires d’ici quelques années. D’ailleurs, nous avons déjà simplifié la procédure au maximum », assure l’expert.
Au total, le projet, esté à 32 M€, devrait s’étaler sur 5 ans.
La raison d’être du projet
L’objectif principal de l’équipe « Le French Gut » est de comprendre « l’hétérogénéité des microbiotes intestinaux sains français, les facteurs qui les impactent, ainsi que leurs déviations dans les maladies chroniques ».
« Idée c’est aussi de pouvoir mieux répondre aux besoins de la clinique ou de l’industrie qui voudraient prendre en compre le microbiote dans des essais nutritionnels ou cliniques », précise Joël Doré, directeur scientifique Le French Gut.
NON aux régimes, OUI à WW!
Le don de selles
Pour participer à cette immense enquête nationale, il va falloir donner un peu de sa personne : le projet entier repose sur des dons de selle.
Les plus motivés devront s’enregistrer donc s’inscrire sur Internet puis attendre patiemment leur boîte en carton contenant le nécessaire pour participer.
Un petit effort, mais qui pourrait permettre de générer de grandes découvertes scientifiques, « permettant à terme d’aller vers une nutrition préventive personnalisée ».
Ces dons de selles égamelées de mettre au point des traitements innovants, qui élémentaires, entre autres de lutte contre les maladies chroniques (diabète, obésité, cancer, maladies inflammatoires chroniques intestinales…).