pour l’amélioration, il faut ajouter le degré de transformation


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    Conférence 2 min.

    en collaboration avec

    Alexandra Murcier (diététicienne-nutritionniste)

    Validation médicale :
    16 septembre 2022

    D’après des chercheurs italiens, prendre en compte le Nutri-Score ne suffirait pas à préserver sa santé. D’autres outils, comme le degré de transformation des aliments, seront ainsi jugés bien plus utiles.

    Le Nutri-Score indique, à travers une échelle de cinq couleurs, la qualité nutritionnelle d’un produit en tenant compte de sa valeur énergétique et de sa composition en nutriments. Néanmoins, il ne prend pas en compte un autre « détail » des plus importants : le degré de transformation d’un aliment. C’est du moins ce que sugestet une étude parue dans Le Journal médical britannique.

    L’ultra-transformation des aliments est dangereux

    Les produits ultra-transformés sont des aliments industriels où l’on a ajouté du sucre, de l’huile, du sel, des additifs et d’autres ingrédients que l’on ne retrouve pas dans son garde-manger. Ils appartiennent au groupe 4 de la classification Nova qui répertorie les aliments en fonction de leur degré de transformation.

    Le problème ? La classification Nova est très peu utilisateur par les consommateurs alors que l’ultra-transformation d’un aliment est bien plus nuisible pour la santé qu’une mauvaise composition nutritionnellenelle.

    Pour arriver à cette observation, des chercheurs italiens ont suivi pendant près de 14 ans, 22 900 adultes (âge moyen 55 ans ; 48 % d’hommes), en tenant compte à la fois de la composition nutritionnelle de leur régime et du degré de transformation des aliments. Durant ce tours de temps, 2205 d’entre eux sont décédés.

    Résultat ? L’équipe de recherche a remarqué que le Nutri-Score et la classification Nova étaient en tous deux associés à un risque élevé de mortalité (cardiovasculaire et toutes causes confondues); mais c’est aussi – et surtout – le degré de transformation des produits qui affecte les participants.

    « Une proportion importante du risque de mortalité (…) s’explique par un degré élevé de transformation des aliments. En revanche, la relation entre une forte consommation d’aliments ultra-transformés et la mortalité ne s’explique pas par la mauvaise qualité de ces aliments »peut-on ainsi lire dans l’étude.

    Connaître le degré de transformation d’un aliment semble donc tout à fait primordial.

    NON aux régimes, OUI à WW!

    Un nutri-score peu « transparent »

    Faut-il pour autant remettre en cause le Nutriscore ? Non, mais il existe plusieurs pistes pour l’amélioration.

    « Nous devons nous concentrer sur les aliments que le Nutri-Score classe comme sains d’un point de vue nutritionnel mais qui sont également hautement transformés », a ajouté Giuseppe Grosso, coauteur de l’étude. « C’est le cas par exemple de certaines boissons qui, bien qu’elles aient une teneur réduite en sucres, donc adéquates d’un point de vue nutritionnel (lettre B dans le Nutri-Score), sont en fait hautement transformées ».

    Un constat partagé par Alexandra Murcier, diététicienne-nutritionniste :

    « Le nutri-score n’est pas représentatif. En effet, il n’y a pas assez de transparence sur la manière dont il est calculé. Il n’est pas éducatif, il ne permet pas aux gens de mieux manger. Le degré de transformation des aliments donc plus pertinent « .



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