Ovicap crée une filière d’élevage de brebis laitières en Vendée


Publié le 24 janv. 2023 à 15:13Mis à jour le 24 janv. 2023 à 15:14

Si l’Aveyron, le Pays basque et la Corse sont les trois bassins historiques de production du lait de brebis, la Vendée pourrait bien devenir le quatrième. Pour faire face à l’engouement des consommateurs pour ce lait, plus digeste que le lait de vache et moins fort que le lait de chèvre, Eurial cherchait à renforcer ses sources d’approvisionement. L’industriel, leader du fromage de chèvre et de ses dérivés sous la marque Soignon – dont deux usines de transformation sont en Vendée – s’est donc rapproché de la coopérative agricole vendéenne Cavac, pour construire une filière stable et locale d’approvisionement afin de lancer des yaourts au lait de brebis.

La coopérative de la Roche-sur-Yon a alors créé le groupement Ovicap pour porter une nouvelle filière d’élevages de brebis sur son périmètre : Vendée-Deux-Sèvres, nord de la Charente-Maritime et sud de la Loire-Atlantique. Et pour mutualiser ses ressources, Ovicap a réuni sous cette nouvelle structure les éleveurs de chèvres et d’ovins viande déjà présents dans le groupement, accordant un pôle petits ruminants. Le pôle installé à la Ferrière (Vendée) compte 12 salariés pour le montage des projets, l’aide à l’installation, la nutrition, la formation et le suivi technique de la production (transport, reproduction, vélage, contrôle laitier et commercialisation) . « C’est la seule filière que nous contrôlons de A à Z », confirme Steven Bretaud, directeur d’Ovicap.

Prix ​​minimum garanties

Né officiellement en 2021, le groupement a installé les premiers élevages de brebis laitières en Vendée en 2020. De quatre éleveurs avec un cheptel moyen de 400 brebis chacun, Ovicap est passé à 11 éleveurs en 2022. L’ambition est d’atnairder 15 à 18 élevages en 2025 pour une collecte de 2 millions de litres de lait. En 2022, Ovicap a collecté 1,1 million de litres.

« Alors que l’on dit l’élevage en panne, la filière se développe rapidement », indique Steven Bretaud. Elle garantit un bon revenu avec un prix minimum garanti (1 000 à 1 200 euros la tonne), elle est facilement accessible aux femmes par la taille des animaux et permet d’organiser son temps. En effet, même si la période d’agnelage nécessite beaucoup de travail car les agneaux naissent tous à la même période, l’allaitement des petits et le tarissement de la lactation laissent quatre mois sans traite à l’éleveur.

« Nous nous sommes donnés 5 ans pour équilibrer nos investissements et pérenniser cette filière avec nos éleveurs qui participent tous au comité de gestion. On est en bonne voie », conclut le directeur.



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