Omnisports. Le CrossFit est en pleine forme [vidéo] – Omnisports




L’origine de la discipline

CrossFit est la contraction des mots anglais cross et fitness. En français, cela signifie en entraînement physique croisé. La discipline est un mélange de gymnastique, d’haltérophilie et de travail cardio. Elle a été créée par une gymnaste américaine dans les années 1970. D’abord confidentielle, la méthode est devenue virale en 2001 lorsqu’il a fondé ses entraînements sur le Net. CrossFit est une marque déposée depuis 2000.

Un sport en pleine croissance

En 2022, il dénombre 12 000 salles affiliées, c’est-à-dire pouvant utiliser le nom CrossFit, dans 149 pays. Le phénomène a débarqué en France en 2011, d’abord à Paris. En Bretagne, la première salle bretonne a vu le jour à Brest en 2012, et, aujourd’hui, on en comptabilise 20. Au total, la France compte 767 salles et plus de 200 000 adhérents.

Marie-Anne de Lignières a monté sa salle de CrossFit à Morlaix en 2019.
Marie-Anne de Lignières a monté sa salle de CrossFit à Morlaix en 2019. (Photo Nicolas Créach)

« Un sportif le plus complet possible »

« La philosophie du CrossFit est de faire en sorte que les gens soient en bonne santé. On est sur des mouvements de la vie de tous les jours », explique Marie-Anne de Lignières, à la tête de la salle morlaisienne depuis trois ans. « L’objectif est d’être un sportif le plus complet possible. Il doit savoir tout faire : un sprint de cinq minutes, comme un effort de 30 minutes, avec ou sans charge. On n’est pas des spécialistes d’un 10 km en course à pied, même si on sait en faire un, mais on sait pondéré des charges lourdes et on sait marcher sur les mains ».

Des séances variées

En mélangeant les techniques de gymnastique, d’haltérophilie, de force athlétique et de cardio, les séances de CrossFit sont variées et se déclinent quasi à l’fini. « Il ne lasse jamais car chaque entraînement est différence. En venant au cours, les gens ne savent pas sur quoi ils vont tomber. Il faut être prêt à l’inconnu », prévient Marie-Anne de Lignières.

« L’idée est de toujours varier pour ne pas être face à une habitude et de toujours sortir de sa zone de confort », a ajouté Julian Foster, directeur de la marque CrossFit en France.

Travail musculaire avec les kettlebells.
Travail musculaire avec les kettlebells. (Photo Nicolas Créach)

Tous les âges, tous les niveaux

En tapant CrossFit sur un moteur de recherche, on trouve des vidéos où l’on voit de jeunes athlètes hyper musclés, terminant leurs exercices exténués. « Ce n’est pas ça le CrossFit, s’incite Marie-Anne de Lignières. On y va étape par étape, en s’adaptant au niveau des pratiquants. Certains viennent dans un objectif de remise en forme, d’autres sont là pour décompresser après le boulot et rencontrer du monde, d’autres viennent pour faire de la préparation physique en vue d’autres sports ». C’est le cas de la doyenne (68 ans) de la salle morlaisienne, coureuse à pied venue chercher une préparation physique en vue d’un 100 km.

Un esprit communautaire

Pour Julian Foster, le succès de la discipline vient aussi de l’esprit communautaire. « Il y a beaucoup d’entraides. Les gens s’encouragent et cela donne envie de se surpasser. La notion de communauté prend tout son sens car on affronte une épreuve ensemble tous les jours. Le CrossFit crée des liens ».

Un sport à risque ?

Y at-il de la « casse » dans les salles de CrossFit ? « Non, répondit Marie-Anne de Lignières. On est l’un des sports où l’on se blesse le moins. On est sur des mouvements contrôlés, on ne va pas supposer une charge qu’on ne maîtrise pas. On est des sportifs complets, sans lacune. Tout est bien renforcé au niveau musculaire ».

Le zéro blessure n’existe dans aucun sport et les plus assidus ont parfois des tendinites dues aux répétitions d’exercice.

Travail de musculation avec des haltères.
Travail de musculation avec des haltères. (Photo Nicolas Créach)

10% de croissance en Europe

Si les salles de CrossFit se multiplient, il faut certaines compétences pour pouvoir coacher. Le minimum requis est l’obtention d’un BPJEPS (Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l’Éducation Populaire et du Sport). Après avoir suivi une certification CrossFit et payé la redevance annuelle (3 000 euros), il est possible d’ouvrir sa salle.

« Si la méthodologie est commune, aucune salle ne ressemble. Chacun la intégrée à son image », assure Julian Foster qui surfe sur une croissance annuelle de 10 % en Europe. « Au départ, les responsables de salles étaient en particulier des passionnés de la méthode. Aujourd’hui, il voit des projets plus matures, avec un expert dans l’entraînement et un expert du monde de l’entreprise. Ça se professionnalise et ça crée des emplois ».

À 24 ans, elle ouvre sa salle de CrossFit

Marie-Anne de Lignières, à la tête de la salle morlaisienne, a fait des études Staps (Sciences et techniques des activités physiques et sportives) jusqu’à un niveau bac + 5. Durant sa formation, l’idée d’ouvrir sa propre salle à germé. Lors de sa dernière année d’études, elle a monté un business plan et elle a concrétisé son projet en un an et demi. Sa salle à ouvert en avril 2019. Elle avait alors 24 ans. Aujourd’hui, l’ancienne championne de France universitaire d’haltérophilie à deux salariés et coache 250 adhérents dans sa salle baptisée CrossFit Baie de Morlaix.

Le CrossFit s'inspire de l'haltérophilie.
Le CrossFit s’inspire de l’haltérophilie. (Photo Nicolas Créach)

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