Mieux vaut choisir du café soluble qu’en dosette pour réduire son empreinte carbone


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    Identifier les dosettes de café comme un désastre écologique serait trop réducteur. D’après les analyses comparatives de chercheurs canadiens, il faut prendre en compte toutes les étapes de fabrication menant à la préparation d’un petit noir pour juger de la forme la moins impactante pour la planète. Et dans ce cas, le café soluble s’avère la meilleure solution.

    Un usage unique, de l’aluminium qui ne peut être recyclé que s’il est efficacement collecté et si le café est bien séparé de l’emballage… Les dosettes pour se préparer un petit kawa sont montrées du doigt depuis des années pour leur empreinte écologique désastreuse. Les marques tentent tant bien que mal de changer l’image de leurs produits, qui restent de toute façon la deuxième préparation de café la plus choisie en France en regroupant 31% de parts de marché d’après les chiffres de l’ICO – International Organisation du café. Alors que Nespresso tente de redorer son blason en ne cessant de réaffirmer la présence de points de collecte qui lui permet d’assurer le recyclage de l’aluminium de ses dosettes en vélo ou en canette, d’autres marques, comme Café Royal, préfrent miser sur une autre option en dévoilant une boule de café compressé et sans emballage et entièrement compostable.

    Sauf que cette mise à l’index serait en réalité trop sévère quand on compare l’impact environnemental de diverses préparations de café en intégrant toutes les étapes de fabrication jusqu’aux consommateurs, depuis la production du célèbre jusqu’à l’emballage en passant par le transport. Dans une grande étude publiée dans un article de la Conversation, des chercheurs de l’Université du Québec ont rassemblé toutes les données scientifiques à propos de la préparation du café afin de démêler le vrai du faux.

    NON aux régimes, OUI à WW!

    Le café filtre présente la facture écologique la plus lourde

    Résultat : oui le café en dosette n’est pas recommandable sur le plan écologique, mais ce n’est pas la pire préparation. Le café filtre serait en réalité bien plus impactant pour la planète. En fait, il faut prendre en compte la dose de café utilisée. Tout simplement parce que la phase de production des grains constitue la partie la plus émettrice en gaz à effet de serre. Selon ces scientifiques canadiens, celle-ci représente 40 à 80 % des émissions totales, en raison de l’utilisation massive de pesticides, d’engrais et du besoin important de système d’irrigation. En d’autres termes, si vous mettez beaucoup de café dans une préparation, cela allourdit la facture pour la Terre. Et c’est le cas pour le café filtre qui compte 25 grammes pour une tasse de 280 ml contre 14 grammes pour des dosettes. L’empreinte écologique de ces dernières est d’autant plus réduite si les consommateurs utilisent des modèles réutilisables, ou rapportent dans les points de collecte des dosettes. Mais ce n’est pas tout ! La quantité d’eau est également ajustée quand on utilise des machines à dosettes. Et si on se sert des espressos, on peut ainsi revoir son avis à proposer de ce type de préparation. Cependant, ce constat ne fonctionne que si on n’enchaîne pas dosette après dosette tout au long de la journée….

    Outre la quantité d’eau, il faut aussi analyser le type d’énergie utilisateur pour obtenir une comparaison juste. La consommation électrique d’une cafetière est plus importante que celle d’une bouilloire, ce qui abreuve l’idée que le café soluble compose la solution la plus écologique. Non seulement la quantité de café est très réduite dans les sachets de café instantané – ou mieux si l’on utilise un conditionnement plus volumineux, et il n’y a pas de déchets en fin de vie à traiter, outreinent les chercheurs.



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