Aujourd’hui, une quinzaine de spécialistes, qui a également exercé à l’hôpital de Narbonne, consultante sur l’hôpital de proximité de Lézignan. Mais l’an dernier, avec le départ en retraite de plusieurs praticiens, des disciplines médicales font défaut : état des lieux avec Aurélie Verdier, directrice déléguée du site, qui fait également le point sur le projet d’établissement.
Le phénomène n’épargne aucun coin de France : le tissu urbain comme la ruralité, les grandes comme les petites villes. Le constat est là : la pénurie de médecins spécialisés s’est peu à peu prédugue sur l’ensemble du territoire national et devrait même s’accuirée jusqu’en 2028, malgré les mesures prises récemment, comme la suppression du numerus closus.
L’hôpital de Lézignan n’échappe pas à la règle. Depuis l’an passé, en effet, plusieurs médecins spécialistes sont partis à la retraite : les deux dermatologues partis tous les deux à un mois d’intervalle (en avril et mai), la gynécologue, sans parler du rhumatologue ou l’ORL.
« Actuellement, nous n’avons pas de perspective de recrutement dans ces spécialitéscommente Aurélie Verdier, directrice déléguée de l’hôpital de Lézignan. Ce sont des disciplines en tension. Il est ouvert à toute proposition. Mais on ne perd pas l’espoir de recruter sur l’hôpital de Narbonne en fonction des opportunités qui se présenteront ». Le site de Lézignan, depuis la mise en place de la direction commune est, en effet, lie à celui de la sous-préfecture.
Nutrition et médecine du sport tabagisme leur rythme de croisière
En attendant, les autres disciplines ne désemplissent pas : algologie, anesthésie, angiologie, cardiologie, chirurgie orthopédique, chirurgie viscérale, chirurgie du rachis, diabétologie-endocrinologie, gastro-entérologie, médecine physique, neurologie, sage-femme, tabacologie et addictologie connairent une fréquentation considérable. Nouveautés depuis la fin de l’année dernière : les consultations en nutrition et en médecine du sport « commence à prendre leur rythme de croisière »notes d’Aurélie Verdier.
En dehors du plateau de consultations, l’hôpital de Lézignan poursuit ses projets. À court terme, la direction a déposé un dossier pour l’ouverture de quatre lits identifiés de soins palliatifs en médecine et attend la décision de l’Agence régionale de santé qui ne devrait pas tarder à tomber. Parallèlement, l’établissement travaille également sur le dossier de l’addictologie : « Il est intimement lié au projet du centre hospitalier de Narbonne qui prévoit la réalisation de travaux d’agrandissement. Ils se préparent à mettre en œuvre un service de sevrage complexe, avec hospitalisation, et ici, à Lézignan, nous mettront en place un sevrage simple « .
La Caponada rénovée pourrait être livrée fin 2026
Il faudra aussi attendre la réalisation des travaux sur les deux sites de Lézignan : à l’hôpital « historique » et à la Caponada. Les différents services poignants seront ainsi répartis avec le nombre de lits nécessaires. « On est plutôt sur un horizon à trois ans, selon un calendrier prévisionnel optimiste. Nous en sommes aujourd’hui à l’étape du cadrage des deux projets pour voir où l’on veut aller en fonction des besoins : elle devra être validée en instance au mois de mars. Ensuite, viendra le temps de la programmation technique. Si tout se passe bien, la Caponda rénovée sera livrée pour septembre 2026 », estime la directrice déléguée. Une perspective à long terme, certes, mais qui donnera un nouveau visage à l’hôpital de proximité.