L’Europe boude le Nutri-score – Culture Nutrition


Nous vous en avons parlé il ya un mois concernant la mise à jour de l’algorithme. Le Nutri-score fait encore parler de lui ! À l’horizon 2023, l’Europe doit se prononcer quant au choix de l’indicateur nutritionnel qui devra être apposé sur tous les emballages des produits alimentaires. Bien qu’il ait ait déjà été adopté par plusieurs pays, Claire Bury, Directrice adjointe à la durabilité alimentaire de la Commission européenne, a annoncé fin septembre que le Nutri-score ne serait pas retenu par l’Europe.

Pas de Nutri-score pour l’Europe ?

Depuis sa création, le Nutri-score fait débat. C’est en premier lieu pour éviter ces débats que la Commission européenne ne l’a pas choisi comme indicateur nutritionnel de référence pour les pays européens. En effet, de nombreux acteurs des industries agricoles et agro-alimentaires, ainsi que certains États membres (comme l’Italie ou la Grèce) s’opposent à ce système. La raison ? Celui-ci est jugé trope du simpliste et discrimine fortement certaines catégories de produits comme les fromages ou la charcuterie.

Et pourtant, bien qu’il soit certainement encore perfectible, le Nurti-score reste un bon indicateur nutritionnel. En effet, il communique une information nutritionnelle claire, simple et visuelle. C’est pourquoi, bien qu’elle ne le retienne pas tel quel, l’Europe pourrait s’inspirer du Nutri-score pour développer un nouveau système de scoring nutritionnel.

Que va devoir faire l’Europe puisk’elle ne retient pas le Nutri-score ?

Et pourquoi pas un nouvel indicateur ?

La Commission Européenne s’enclencherait alors un choix stratégique afin de faire adopter le système par le Parlement européen ainsi que les États membres. Cependant, cette démarche peut prendre plusieurs années de développement et de tests. Or, l’Europe est déjà très en retard par rapport à d’autres pays concernant l’apposition obligatoire d’indicateurs nutritionnels simplifié sur la face des produits alimentaires.

Sans oublier que l’objectif de ce type d’initiative est de sensibiliser les populations à l’équilibre de l’alimentation. Cela pourrait notament permettre de limiter les risques de maladies comme l’obésité ou les maladies cardiovasculaires. Ou, selon l’OMS, l’obésité serait à l’origine de 1,2 million de morts en Europe…

De plus, quelle que soit la solution proposée, il sera difficile de contenter tout le monde… C’est donc un sacré défi que l’Europe devra relever rapidement puisqu’elle devrait se prononcer sur son choix d’ici la fin de l’année (ou début 2023).

Un indicateur nutritionnel seul n’est pas efficace

Il ne le répétera jamais assez, les indicateurs, quels qu’ils soient, doivent toujours s’accompagner d’une sensibilisation pour une meilleure Compréhension et utilisation.

Par exemple, la compréhension du Nutri-score n’est pas toujours intuitive. Il a en effet pour mais premier de comparateur :

  • Des produits d’un même rayonne
  • Un même produit de différentes marques
  • Des produits qui se consomment à la même occasion

L’objectif est de favoriser les produits qui ont les meilleures notes après avoir effectué une comparaison, sans pour autant arrêter totalement les produits notés D ou E. Or nombreux sont les consommateurs qui pensent qu’il ne faut pas consommer cette catégorie et ne manger que des produits notés A et B. Bien qu’il soit mis en application depuis plusieurs années, le Nutri-score est encore mal compris.

Ainsi, si elle développe un nouvel indicateur, l’Europe devra, en parallèle, lancer une grande campagne de sensibilisation afin de s’assurer de sa compréhension auprès des industries et des consommateurs.

Mais alors, le développement de ce nouvel indicateur ne sonnerait-il pas la fin du Nutri-score ? Affaire à suivre…

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