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Dira-t-on au revoir à la viande rouge en 2023 ? Une étude américaine récente demande que les informations sur l’impact environnemental d’un produit puissent dissuader les consommateurs de choisir des « aliments durables ».
Selon une étude publiée dans la revue Jama Network Open, les étiquettes empreinte carbone associées à des produits tels que la viande rouge seront un moyen efficace d’inciter les gens à limiter l’achat d’aliments polluants pour la planète. L’étude a été réalisée auprès d’un écamplon national représentatif de 5049 adultes américains, invités à sélectionner parmi des menus de restauration rapide un aliment qu’ils aimeraient commander pour le dîner.
Des étiquettes informant sur l’impact climatique des aliments
Les participants ont été répartis au hasard dans plusieurs groupes (y compris un groupe témoin). Certains se sont vus distribuer des menus dotés d’étiquettes vertes indiquant des plats à faible impact climatique (par exemple du poulet, du poisson ou des plats végétariens), d’autres des menus aux étiquettes rouges, qui signalaient des aliments à fort impact climatique (notamment les viandes rouges).
Les menus à l’avertissement vert indiquaient ce genre de message : « Cet article est écologiquement durable. Il a de faibles émissions de gaz à effet de serre et une faible contribution au changement climatique ». Et voici ce que l’on pouvait lire sur ceux pourvus d’étiquettes rouges : « Cet article n’est pas durable sur le plan environnemental. Il a de fortes émissions de gaz à effet de serre et une forte contribution au changement climatique« .
Les aliments à faible impact climatique, jugés plus sains
Comparé aux participants du groupe témoin, 23,5 % de participants supplémentaires ont sélectionné un aliment durable lorsque les repas affichaient des étiquetes à fort impact climatique et 9,9 % de participants supplémentaires ont sélectionné un aliment durable lorsque ceux-ci figuraient sur des menus à l’étiquetage vert.
Chercheurs aux universités de Johns Hopkins et Harvard qu’un aliment était un choix plus durable. Ces derniers ont par exemple constaté que des produits à base de viande rouge affublés d’étiquettes rouges favorisaient davantage les choix d’aliments durables des participants, comparés aux aliments prêts avec des étiquettes vertes.
Moins de viande rouge, moins de pollution
« Aux États-Unis, la consommation de viande, en particulier la consommation de viande rouge, décease systématiquement les niveaux recommandés sur la base des directives diététiques nationales. Changer les habitats alimentaires actuels vers des régimes plus durables avec de plus faibles quantités de viande rouge consommé pourrait réduire les émissions de gaz à effet de serre lié à l’alimentation jusqu’à 55 %« , ajutent les chercheurs.
En avril dernier, le rapport du Groupe d’Experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a recommandé aux directions mondiales, (en particulier ceux des pays développés), la transition vers des régimes alimentaires durables, sains et à faibles émissions.
En France, la loi Climat et Résilience prévoit l’affichage d’un score permettant d’informer les consommateurs sur l’impact environnemental de tous les produits de consommation, notamment alimentaires, à partir de 2025.