la situation nutritionnelle reste extrêmement préoccupante


Les indicateurs de consommation alimentaire montre que plus de la moitié des ménages des régions du Sud et 4 ménages sur 10 dans le Grand Sud Est, ont une alimentation inadéquate, d’après le bulletin Sécurité Alimentaire Nutrition et Alerte Précoce (décembre 2022).

Les stratégies alimentaires et les stratégies basées sur les moyens d’existence sont couramment utilisées par la majorité des ménages, monestar la fragilité de la situation et le lent rétablissement de la situation post-choc, rapporte-t-on.

Pour le Grand Sud, la situation dans l’Androy est la plus préoccupante. Cependant, la perception de la faim est quasi inexistante pour 80 % des ménages du Sud-Est qui est probablement tributaire à l’existence de la récolte de riz de contre saison et fruitières.

Entre décembre et janvier 2023, environ 2 ménages sur 3 des régions Androy et Anosy auraient une consommation alimentaire limitée ou pauvre. Ces ménages consomment généralement des céréales ou des tubercules pris avec des légumes et des feuilles vertes et quelque fois des fruits (mangue verte, pastèque, melon). Par contre, les ménages de la région d’Atsimo Atsinanana auraient bénéficié de quelque petite récolte en décembre, seul un ménage sur 2 est concerné par ces catégories. Enfin, pour les ménages de la région Atsimo Andrefana, environ 4 ménages sur 5 auraient une consommation acceptable.

Cependant, en se référant aux stratégies alimentaires, il remarquerait que dans l’ensemble, les ménages des 3 régions du Grand Sud seront conconons à un niveau de stress élevé en raison d’une pénurie alimentaire. Pour la région Atsimo Atsinanana, il s’agirait de 1 ménage sur 2. Ces ménages adoptent fréquemment des stratégies alimentaires diminuant à la fois la quantité (taille des portions, nombre de repas, diminution de la part des adultes pour donner aux enfants) et la qualité (moins préférée ou moins chère) de la nourriture qu’ils consomment.

De même, l’indicateur Stratégie base sur les moyens d’existence montre qu’environ 1 ménage sur 4 des 3 régions du Grand-Sud adopteraient des stratégies d’urgence (vente de terre/maison, pratique d’activités illégales, migration) pour combler leur déficit alimentaire. Spécifiquement, pour la région Androy, 1 ménage sur 2 resort à des stratégies de crise (comme la vente d’actifs ou de bétails productifs). Combiné avec le score de consommation alimentaire, le niveau de cet indicateur montre que les ménages recourent davantage à des stratégies nuisant à leurs moyens d’existence pour pouvoir se nourrir.

Enfin, la perception de la faim dans les 3 régions du Grand Sud est élevée. Cette perception est surtout marquée pour la région Androy où plus de 80% des ménages ressentent la faim modérée ou sévére. Ceci témoignerait d’un niveau élevé de privation alimentaire dans cette région. Pour la région Atsimo Atsinanana, la majorité des ménages n’ont pas perçu la faim au cours du mois de décembre-janvier, probablement à cause de la petite récolte et la disponibilité de quelques fruits dans cette partie (mangue, litchi,… )

D’une manière générale, la situation dans le Grand Sud est nettement meilleure comparée à la situation du Grand Sud. Les indicateurs de consommation alimentaire montrent que pour le Grand Sud Est, 6 ménages sur 10 ont un score de consommation alimentaire normale. La perception de la faim est également faible pour 8 ménages sur 10. Les stratégies alimentaires sont très utilisées par contre, montant la fragilité de la situation et lent rétablissement de la situation post-choc. Les stratégies basées sur les moyens d’existence sont peu adoptées. Pour le Grand Sud, la situation dans l’Androy est en contraste avec les autres régions. C’est dans cette région que la situation est la plus préoccupante. La région d’Atsimo Andrefana est mieux que la région d’Anosy en termes de consommation alimentaire. Cependant, les ménages d’Atsimo Andrefana, adoptent beaucoup plus de stratégies alimentaires et reposent sur les moyens d’existence que les ménages de l’Anosy. La situation du Grand Sud Est s’explique par l’existence de récolte de riz et fruitières. Pour le Grand Sud, la présence de fruits, et la pluie expliquent le contraste entre les régions du Sud.

En résumé, la situation nutritionnelle demeure largement préoccupante dans le Grand Sud de Madagascar, avec 7 districts sur 11 en phase d’alerte (proxy-MAG entre 5 et 10%) et un district, Ampanihy, en phase sérieuse (10 à 15% ), alors que les enquêtes ont pourtant été faites hors période de soudure, soudrein-t-on.

Ces taux encore relativement élevés de malnutrition aigüe globale des enfants de 6 à 59 mois montre que la population de ces régions reste encore très vulnérable. L’analyse par commune montre aussi des poches importantes de malnutrition avec des communes au-dessus des seuils critiques.

En ce qui concerne le Grand Sud Est, les données de depistage ne sont disponibles que pour la région Atsimo-Atsinanana, et montrun une situation très dégradée, en particulier dans le district de Befotaka (Proxy-MAG à 16.6%, en situation critique) , des situations sérieuses à Farafangana et Midongy et à la limite de la phase sérieuse à Vondrozo. Les données sont en cours de traitement pour Fitovinany, mais la hausse des admissions dans certains districts (notamment Ikongo) laisse entrevoir une situation préoccupante également, rapporte le bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC).



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