Janvier sec


Le mois de janvier rime avec Dry January. Le principe ? Tenir tout un mois sans une goutte d’alcool afin de détoxifier son corps après l’excès des fêtes de fin d’année. Si pour certains, l’expérience peut paraître simple, pour d’autres peu elle s’avère un plus compliquée. Entre pression sociale ou tout simplement un manque de motivation, les raisons de craquer ne manque pas. Pourtant, se passer d’alcool pendant plusieurs semaines peut avoir de nombreux bienfaits. La preuve avec le témoignage de Céleste, 25 ans.

« La première fois que j’ai essayé de faire un Dry January, c’était pour rire avec une copine, la tentative a échoué au bout de 52 heures. À l’époque, je sortais souvent et le vin blanc coulait à flots. Ce n’est pas tant le fait d’arrêter de boire qui a été compliqué, ce qui a rendu l’expérience difficile c’était surtout la forme de pression sociale que l’on subit. En tant que femme, refuser un verre va de paire avec une série de questions à laquelle on doit répondre : « Est-ce que tu es enceinte? », « Tu as quelque chose à nous annoncer? », « Qu’est-ce qui ne va pas? », « Es-tu malade? ». Bref, j’ai craqué. »

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« Après cette expérience, j’ai recommandé à boire à un rythme que l’on peut qualifier d’assez soutenu et puis, un jour, j’ai tout arrêté. J’étais dans une période où je voulais prendre soin de moi et ralentir les excès. J’avais pris un peu de poids et je ne me sentais pas très bien. J’ai commencé pendant le confinement, lorsque le cadre était bien plus clément. Et, si l’on pense qu’un mois c’est assez court pour ressentir les effets positifs de la sobriété, en réalité, tout va très vite. Habituée à avoir beaucoup d’acné, mes problèmes de peau se sont atténués allant jusqu’à disparaître dès la fin du mois. J’avais aussi l’impression d’avoir les traits moins tirés, l’air moins fatigué et les yeux moins gonflés. Mais, ce qui a été le plus efficace, et le plus visible, c’est surtout ma perte de poids. J’ai perdu quatre ou cinq kilos sans effort. Il faut bien préciser qu’avant cela j’avais une consommation intense de vin blanc. Je buvais presque tous les soirs ce qui me donne aussi souvent envie de grignoter.

À la fin de ce mois sans alcool, je me sens bien plus légère. Je me sentais plus en forme, physiquement plus lumineuse et surtout j’avais l’impression de m’être libéré d’une sensation désagréable qui me causait l’impression d’être toujours gonflée, barbouillée, brassée. »

« On pense souvent qu’en arrêtant de boire, on va s’ennuyer »

« Lorsque j’ai recommandé à boire, l’alcool avait des effets plus rapides sur moi. La sensation de se sentir pompette ou ivre arrivait bien plus vite qu’avant. Résultat : je consommais moins d’alcool et je buvais plus raisonnablement. Un exemple ? Le dernier verre que l’on prend « histoire de ne pas se quitter trop tôt » a été supprimé de mes habitudes. Je pense aussi que cela m’a appris à avoir un autre rapport à l’alcool. J’ai surtout compris que l’on peut trouver des alternatives en termes de boisson et j’ai découvert des bars qui servent des cocktails sans alcool qui ne sont pas tristes, avec des recettes créatives et colorées.

On pense souvent qu’en arrêtant de boire, on va s’ennuyer ou « louper » quelque chose si nos proches, eux, consomment de l’alcool. C’est faux. L’essentiel est d’être bien entouré, pour le reste, l’ambiance ne change pas. Au contraire, en devenant la personne sobre on est aussi celle qui se souvient de tout et, par conséquent, celle qui a les meilleures anecdotes !

D’autres effets se voient après coup. Depuis mon mois sans alcool, je vis beaucoup mieux le fait de ne pas avoir envie de boire alors que tout le monde autour de moi prend du vin. J’ai une consommation plus raisonnée et surtout je n’ai plus du tout envie de boire autant qu’avant. »

*Le prénom a été modifié



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