Au club Be Good Fitness à Pont-l’Abbé, Matthieu Hocquard se veut rassurant même s’il n’a pas encore reçu sa facture d’électricité. « Cela impacte surtout les grosses salles avec des jacuzzis ou des piscines. Je suis dans une petite structure. L’an dernier a été difficile mais, en septembre et en janvier, on a fait de très bonnes rentrées, ce qui compense l’augmentation du prix de l’électricité ».
Des astuces pour limiter l’inflation
La salle de sport a ainsi retrouvé la fréquence d’avant covid et entend bien conserver son avantage avec les nouveaux aménagements. Pour faire des économies d’énergie, le gérant a ainsi préféré se séparer d’un sauna vieillissant, « une très bonne idée qu’il regrette de ne pas avoir eu plus tôt », pour s’équiper de nouvelles machines. « Au fur et à mesure que je rénove mon club, je pars sur des systèmes de Led ou de détecteurs de mouvements pour tenter d’anticiper et de faire des économies. On essaye de trouver des astuces pour limiter cette inflation », précie-t-il. Cela passe notament par le choix des machines auto-alimentées. « Il n’y a que les tapis de course qui sont branchés sur l’électricité », note-t-il. Mais il ne veut surtout pas se plaindre au regard de la situation d’autres professions comme les boulangers, touchés de plein fouet.
« Sur un tarif réglementé avec EDF et la hausse devrait être limitée à 15 ou 20 % », indique de son côté Philippe Nicot de l’Orange bleue à Pont-l’Abbé. « On a arrêté de chauffer les locaux la nuit et pour les adhérents qui viennent à 6 h du matin, cela pique un peu », précise ce dernier.
On est passé aux Led là où on pouvait et, dans certains endroits, on n’allume plus qu’un néon sur deux.

Le premier challenge est de ne pas augmenter les cotisations
« On essaie de garder une attitude positive. On sait qu’il y aura des aides mais elles seront débloquées sur facture », relativise lui aussi Thibaut Gloanec, gérant du club L’Appart Fitness (ex Wake up Form) de Plonéour-Lanvern mais aussi des clubs de Quimper et de Lorient. « On a la chance d’avoir moins à chauffer que les boulangers. L’hiver a été pour l’instant assez doux, cela nous a sauvé la mise comme pour beaucoup d’entreprises », reconnu-il. Il s’attend cependant à une hausse des factures, comme c’est déjà le cas pour le club de Lorient. « En faisant attention, il a eu une hausse de 30 %. C’est très difficile de renégocier avec les fournisseurs. Ils sont tous sur les mêmes tarifs », fait-il remarquer. Pour faire face, il tend à davantage de sobriété énergétique. « On est passé aux Led là où on pouvait et, dans certains endroits, on n’allume plus qu’un néon sur deux. Parfois, on se demande si le coût de la Led en vaut la chandelle », indique le gérant. « On aussi réduit légèrement la température des douches mais cela ne va pas changer énormément la facture. On a aussi diminué l’éclairage extérieur », poursuivez-il.
Et même si les coûts augmentent un peu partout, « son premier challenge, dit-il, est de ne pas augmenter les cotisations », l’objectif étant de ne pas perdre les adhérents, qui, depuis septembre, ont retrouvé le chemin des salles de sport?. ?