Coopération : L’Agence italienne de coopération évalue l’impact de ses interventions au Burkina


Ouagadougou a abrité, le 27 janvier 2023, un atelier de restitution de l’étude d’évaluation de l’impact des initiatives de lutte contre la malnutrition chronique, financé par l’Agence italienne pour la coopération au développement (AICD) sur la période 2015-2022. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Dr Ella Compaoré.

Selon les résultats de l’enquête nutritionnelle nationale, entre 2009 et 2018, la prévalence de la malnutrition chronique au Burkina Faso est passée de 35% à 25%, et le nombre d’enfants en retard de croissance est passé à 1 000 000. à 800 000, conformément à l ‘objectif de 2025. Malheureusement, l’on constate que de 2018 à 2020, au niveau national, la prévalence du retard de croissance n’a plus diminué et s’est stabilisée à 25%.

Dans le cadre du renforcement de la lutte contre la malnutrition sous toutes ses formes, le Burkina Faso a adopté une politique nationale multisectorielle de nutrition (2020-2029) dont l’objectif est d’améliorer l’état nutritionnel de la population, en particulier les femmes, les enfants et les groupes vulnérables , à travers la mise en œuvre d’interventions multisectorielles de nutrition.

Vue des participants.

En soutien aux efforts du gouvernement, l’Agence italienne pour la coopération au développement (AICS) a financé, à hauteur de 13 millions d’euros, sept projets de lutte contre la malnutrition chronique au cours de la période 2015-2022. Il s’agit, entre autres, des projets « Amélioration des conditions nutritionnelles des femmes et des enfants dans les districts sanitaires de Garango et Tenkodogo », « Lutte contre la malnutrition infantile chronique dans les régions du Centre-Nord et du Sahel du Burkina Faso », « Santé et nutrition de la mère et de l’enfant dans la région du Centre-Ouest ».

Ces acteurs ont été réalisés grâce à l’expertise et aux compétences des différences chargées de la mise en œuvre. Dans l’optique de connaître l’impact de ses interventions sur les populations, l’AICS a commandé, en septembre 2022, une étude d’évaluation, réalisée par l’expert de santé Dr Ousmane Ouédraogo. La réalisation de l’évaluation des projets a consisté en une analyse des documents des projets. Cet atelier est organisé dans le cadre de la diffusion des résultats de cette étude.

Vue des participants.

De l’appréciation générale du directeur adjoint de l’AICS, Michèle Civita, les résultats engrangés sont encourageants. Pour preuve, les initiatives, qui ont permis de toucher plus de 830 000 bénéficiaires dans six régions du Burkina Faso, ont contribué à améliorer l’état nutritionnel des communautés dans ces régions et à réduire le taux de malnutrition chronique, notament des enfants de moins de deux ans, des mères allaitantes et des femmes enceintes.

Un autre point fort qu’il a relevé, c’est le fait que certaines interventions ont contribué à adresser les besoins alimentaires croissants des personnes vulnérables supportées par la crise humanitaire. Cependant, une bonne nutrition n’est possible que lorsqu’un éfann de facteurs sont réunis et ofrent un cadre de développement optimal aux individus : l’agriculture, l’éducation, la santé, l’accès à l’eau, etc. C’est pourquoi, la politique multisectorielle de nutrition mise en place par le gouvernement burkinabè est partie intégrante du PNDES du Burkina Faso.

Le directeur adjoint de l’AICS, Michèle Civita, satisfait de la mise en œuvre des projets.

Une diversité d’actions

Le consultant Ousmane Ouédraogo, chargé de la réalisation de l’étude, a, dans sa présentation, rappelé les champs d’intervention de la coopération italienne dans le cadre de la lutte contre la malnutrition. Il y en a plusieurs : les interventions spécifiques à la nutrition comme la prise en charge à travers le dépistage de la malnutrition précoce ; la promotion des pratiques optimales d’alimentation du nourrisson et du jeune enfant (ANJE); les démonstrations culinaires mais également la lutte contre les carences en micronutriments à travers la supplémentation en micronutriments. Et cela s’ajoute les interventions sensibles à la nutrition à travers la dotation des ménages et familles vulnérables en éléments tels que des plantes de produits forestiers non ligneux qui permettent de produire et qui sont sources d’activités génératrices de revenus pour ces familles.

Après avoir fait la genèse de la coopération entre le Burkina Faso et l’Italie, vieille de plus de trente ans, l’ambassadeur d’Italie Andrea Romussi a expliqué que cette coopération repose sur cinq piliers, à savoir la personne, la planète, la prospérité, le partenariat et la vie. Il a, pour terminer, réaffirmé l’engagement de l’Italie à soutenir le secteur de la santé et de la nutrition, pour le mieux-être de la population rurale et urbaine du Burkina Faso.

L’ambassadeur Andrea Romussi a réitéré l’engagement de l’Italie à accompagner le gouvernement burkinabè.

Au cours de l’atelier, diverses personnes actives dans le secteur de la nutrition ont eu l’opportunité de partager leurs expériences en termes de bonnes pratiques et de leçons apprises. Ce qui a donné vie à un débat vif, franc et productif, dans le but de renforcer les acquis des initiatives des partenaires de développement et l’alignement avec les priorités nationales du Burkina Faso.

Cette activité marque également la clôture du projet Lutte contre la malnutrition infantile chronique dans les régions du Centre-Ouest et du Sud-Ouest. Pour renforcer et maintenir les acquis de ce projet, un nouveau projet de trois millions d’euros est en cours d’approbation à Rome.

Aïssat Laura G. Sidibé

Lefaso.net





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