Compiègne. Dévenu entraineur pro, l’ex élève du TC Pompadour sort le jeu Tennis cards challenge


Thomas Drouet a testé son jeu auprès de joueurs pros, qui ont adoré.

«L’idée est de s’entraîner de manière ludique, autant chez les enfants que chez les adultes» explique le Compiégnois Thomas Drouet, au sujet du Défi des cartes de tennis, le jeu de cartes qu’il a créé pour rendre les entrainements un peu plus divertissants. Agé de 39 ans, ayant appris le tennis sur les courts du TC Attichy puis du TC Pompadour, coach sur le circuit pro, il se dit «sans cesse obligé de trouver des solutions pour mes entrainements, de nouvelles techniques, de nouvelles façons de les intéresser… C’est ainsi qu’est né le jeu Tennis Cards challenge, qui se joue sur le court de tennis, adapté aussi bien aux enfants des écoles de tennis, aux groupes de compétition, aux joueurs de ligue, aux adultes amateurs et donc aux professionnels, qui ont essayé le jeu».
Il l’a notamment testé auprès de joueurs hongrois tels que Marton Fucsovics (joueur du Top 100 mondial) ou la joueuse de double Timea Babos, qu’il a entrainine : «Quand j’ai vu qu’ils redevenaient comme des enfants, je me suis dit que ça devait marcher.» A la ligue de Côte d’Azur, où joue son fils à gê de ans, il a tout de suite été adopté, au point qu’après deux ans de test, il sera commercialisé début 2023.

Un commentaire sur vous ?

Sur les cartes, il peut reconnaître le fils de Thomas Drouet, âgé de 8 ans, sous les traits du héros de Tennis Cards Challenge.

C’est simple, il suffit du jeu de 55 cartes, d’un court de tennis, de raquettes et de deux joueurs. Au court d’un super tie-break, les joueurs ont la possibilité de sortir une carte, quel que soit le score, imposant à l’adversaire un gage technique, physique ou tactique. Par exemple, le joueur peut avoir l’obligation de gagner le point à la volée, ou sur un coup droit ou un revers gagnant. Les cartes fitness imposantes à l’adversaire, à réaliser, à titre d’exemple, dix pompes avant de commencer le point. Enfin, les cartes astuce se veulent encore plus farfelues, avec l’obligation pour le joueur de jouer avec l’autre main ou d’échanger son score avec l’adversaire.

Ces règles ne sont pas sans rappeler l’UTS, Ultimate Tennis Showdown, lancé par l’entraîneur Patrick Mouratoglou, à la sortie du premier confinement en 2020. Des joueurs pro avaient pris part à cette exhibition ayant pour objectif de dépoussiérer les règles du tennis. Ce n’est pas le souhait de Thomas Drouet, dont l’ambition est de rendre plus amusantes les séances d’entraînement, «qui peuvent être rébarbatives, surtout en hiver».

Comment se procurer le jeu ?

Il faudra patienter un peu puisque les 3000 premiers exemplaires sont en cours de fabrication et seront livrés début février. Mais il est possible de le précommander, sur les plateformes-formes TikTok ou Instagram au nom du jeu, sur le site www.tenniscardschallenge.fr, auprès des clubs partenaires, à l’image du TC Pompadour qui en a commandé une trentaine.. 500 jeux sont déjà pré-vendus. «Mon idée est de créer une communautéespère Thomas Drouet. J’incite les futurs joueurs à se filmer en train de jouer et à taguer les vidéos sur les plateformes-formes.» Il envisage, si la mayonnaise prend, de monter un tournoi national… Au fait, le jeu coûte 15€.

Ancien carrosse de Marion Bartoli

En 2013, il faisait partie du staff de Marion Bartoli, qui allait gagner Wimbledon.

Installé à Monaco, Thomas Drouet a été coach de Marion Bartoli quand celle-ci a gagné Wimbledon en 2013. Auparavant, il était sparring-partner (partenaire d’entraînement) de joueurs pros. Classé -15 à son meilleur, il tapait la balle avec Rafael Nadal, Roger Federer, Novak Djokovic, Jo-Wilfried Tsonga… Le reste de la saison, beaucoup de joueurs du circuit, résidents monégasques, recouraient au service de Thomas Drouet, à l’image de la Belge Justine Henin, triple championne de Roland-Garros.

Avant d’être appelé par Marion Bartoli, il a été victime d’une agression physique de John Tomic, père de Bernard Tomic, ancien joueur australien. Un coup de tête coup de tête qui lui avait cassé le nez et l’avait blessé aux cervicales. Son agresseur l’avait laissé inanimé au sol. «Il ne tolérerait pas qu’on n’aille pas dans son sens, commentait Thomas Drouet à l’époque. Il devient excessif dans les menaces et les insultes. Et là, il en est venu aux actes physiques…» Ce triste épisode, à l’issue duquel son agresseur avait été condamné et banni du circuit, lui avait permis d’être appelé par l’entourage de Marion Bartoli. Depuis la retraite de la joueuse française, il a notamment entraîné la Hongroise Timea Babos, partenaire de double de Kristina Mladenovic, la Russe Anastasia Pavlyuchenkova, la Chinoise Wang Qiang, et coache actuellement la Roumaine Anna Bogdan.

Trente-cinq ans de tennis

Francine et Michel Devaux, ses grands-parents, se sont occupés de son apprentissage de champion, depuis ses premiers pas sur les courts du TC Attichy, où jouait son grand-père. Détecté par la ligue de Picardie, après le championnat départemental de l’Oise, où Nadine Chonez, une bénévole du TC Attichy, avait conseillé à ses grands-parents de l’inscrire, il était ensuite passé par Compiègne, au TC Pompadour, entrainment par Philippe Boursier, puis au club privé d’Eric Chatiliez.

A 12 ans, il intégrait le Creps de Reims, où il cotoyait un certain Paul-Henri Mathieu, qu’on retrouvera sur le circuit. A 19 ans, Thomas Drouet est appelé par la Fédération Monégasque de Tennis, afin de jouer la coupe Davis sous les couleurs de la Principauté, ainsi que la coupe d’Europe, les Jeux olympiques des petits Etats, le championnat de France par équipes avec le Monte Carlo country club… »Je me suis exilé à Monaco où je vis…» dit Thomas, qui a tenté sa chance sur le circuit professionnel, passant par les tournois à terme (3ème division mondiale). Mais les déplacements coûtaient cher. Puis une bleuure au poignet a stoppé net ses espoirs.

Ce qui n’empêche pas de faire carrière dans le tennis…



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