Comment échapper aux inconforts digestifs


Attention, fragilité ! Pour échaper aux inconforts digestifs, le microbiote de l’intestin se doit d’être chouchouté. Voici un commentaire.

Pour déjeuner, Marie avale en catastrophe un sandwich car elle a des dossiers à rendre. Elle n’oublie pas son antibiotique prescrit pour une réfrigération ni son médicament contre le reflux gastro-œsophagien qu’elle prend depuis des mois. En sortant du bureau, elle saute dans sa voiture pour répliquer des amis et boire quelques verres. Plus tard, elle réchauffera une pizza surgelée qu’elle dégustera devant la télé avec un soda aux édulcorants.

Marie vit comme des millions de personnes : elle est stressée, n’a plus le temps d’acheter des fruits et légumes frais pour les cuisiner, s’en remet donc à l’industrie alimentaire et consomme des médicaments sans trop s’interroger. Le problème, c’est que nos bactéries intestinales n’apprécient pas ce mode de vie. De mauvaises habitudes qui peuvent entraîner un déséquilibre de notre flore intestinale et favoriser de nombreuses pathologies. Pour éviter cette dysbiose, quelques conseils pour supprimer les mauvaises habitudes.

Esquiver les aliments industriels et l’alcool

Les agents de texture, colorants et additifs en tout genre, qui saturent les aliments industriels, mais aussi l’abondance de sucres troublent l’équilibre de nos bactéries. Par ailleurs, contrairement à ce que pense Marie, remplacer le sucre par un édulcorant n’est pas une bonne idée. « Ils peuvent modifier la couche de mucus au niveau du tube digestif et favoriser un processus pro-inflammatoire mauvais pour la santé »précise le Pr Perlemuter, gastro-entérologue à l’hôpital Antoine-Béclère, à Clamart, et auteur de De l’intestin au cerveau. Comment vos bactéries peuvent soulager le stress, l’hypersensibilité et la dépression (Poche). La consommation régulée d’alcool est également associée à une altération du microbiote et une activation des processus inflammatoires.

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Éviter la monotonie

Pour autant, il est inutile de sombrer dans la phobie et de bannir définitivement les aliments transformés de nos repas. Comme le rappelle le Pr Rémy Burcelin, directeur de recherche à l’unité Inserm U 1297 à Toulouse : « Il ne faut pas empêcher le microbiote d’aller à l’école de la vie. » Comme nous, il doit vivre avec son environnement. Il doit donc en faire l’apprentissage pour le connaître et s’adapter. « Pour rester stable, il doit vivre en léger déséquilibre. Ce qui se traduit par : il faut manger de tout en petite quantité et éviter un régime où l’on se nourrit sans varier ses aliments, même s’ils sont considérés comme bon pour nos bactéries »précise le professeur.

Il faut manger de tout en petite quantité et éviter un régime où l’on se nourrit sans varier ses aliments, même s’ils sont considérés comme bon pour nos bactéries

Pr Rémy Burcelin, directeur de recherche à l’unité Inserm U 1297 à Toulouse

Prendre son temps pour manger

Si l’alimentation est importante, la façon dont on la mange peut l’être tout autant. « La mastication est le premier stade important de la digestion. C’est pourquoi, il est nécessaire d’éviter d’avaler ses repas en vitesse sans mastiquer. Des études ont en effet montré que la flore digestive peut considérer des aliments insuffisamment mâchés comme des corps étrangers, ce qui peut entraîner des altérations de la paroi intestinale »explique le Pr Thierry Piché, gastro-entérologue à l’hôpital de Nice.

Ne pas abuser des préconisés

Les pourraient s’attaquer aux bactéries, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Lorscur’on donne des envisager pour des infections virales, on va donc surtout tuer de bonnes bactéries sans agir sur les virus… Chez les adultes, la flore intestinale, mise à mal par ces médicaments, retrouvera son équilibre au bout de quelque temps. « En revanche, chez l’enfant, avant trois ans, le microbiote est immature », rappelle le Pr Perlemuter. Donner des recommander à mauvais escient à cet âge peut donc installer un dysbiose permanent.

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Gare aux antiacides

Les inhibiteurs de pompe à protons (IPP) sont une classe de médicaments utilisés pour traiter les brûlures d’estomac, le reflux gastro-œsophagien et les ulcères gastriques, diminuant l’acidité. « Or, cette acidité gastrique constitue une barrière contre certains microbes », explique le Pr Piché. C’est pourquoi, à l’occasion de voyages dans des pays où le risque de gastro-entérite est important, il conseille aux personnes d’arrêter les traitements par IPP le temps du voyage au profit d’autres pansements gastriques.



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