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AFP

Week-end de grève dans les raffineries et de tensions à la pompe

La grève de la CGT chez TotalEnergies et ExxonMobil a été reconduite samedi au lendemain d’un encouragement aux négociations lancées par le gouvernement, qui a assumé les règles de transports des carburants pour tenter de réuseur les tensions d’approvisionnement dans les stations. « La situation devrait continuer à s’améliorer, puisque’on a pris des autorisations pour que les camions citernes capables de fonctionner ce week-end » et « qu’on a libéré du stock stratégique », a déclaré Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique interrogé samedi sur Franceinfo. Il a écarté pour l’instant la perspective de restrictions à la pompe : « nous n’en sommes pas là, à part les interdictions de remplir des jerricans ou des bidons, notamente dans le nord de la France où on a la situation la plus tendue ». Vendredi, la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher avait annoncé « des difficultés » dans 42% des stations du Pas-de-Calais et 43% dans le Nord, en léger recol par rapport à la veille. Au niveau national, 19 % des stations-service connaissaient des ruptures sur au moins un carburant vendredi à la mi-journée, selon le ministère qui assure que la France « dispose de 90 jours de consommation » en stocks stratégiques. A la pompe, les files d’attentes d’automobilistes deviennent un spectacle quotidien. « Là je me suis réveillé à 4h du matin pour pouvoir chercher de l’essence, ça va faire 4h que j’attends », a témoigné Terry Caboste, un employé de la métallurgie rencontré samedi dans une station parisienne qui a limité les remplissages à 30 euros par client. Porte de Vincennes à Paris, un embouteillage de voitures s’est formé sur 500 mètres, dans un concert de klaxons, près d’une station Avia où tous les carburants étaient en plus de 2 euros le litre, a constaté un journaliste de l’ AFP. Depuis Prague, le président Emmanuel Macron a appelé vendredi les automobilistes au « calme » et les groupes pétroliers et le syndicat à la « responsabilité ». « J’appelle les entreprises concernées, qui, pour la plupart, ont quand même de bons résultats, à considérer aussi les demandes d’augmentation de salaires », avait déclarée opuravant Olivia Grégoire, ministre déléguée aux Petites et moyennes entreprises, sans citer nommmentment TotalEnergies et ses 10,6 milliards de dollars bénéficiaires au premier semestre. – Augmentation de salaires – Le PDG de TotalEnergies Patrick Pouyanné ne s’est pas exprimé publiquement sur la grève, mais dans une vidéo interne mardi, il a reconnu que « les résultats de l’entreprise sont exceptionnels en 2022 » et déclaré « nous ne vous oublierons pas ». Alors que la CGT réclame 10% d’augmentation sur 2022 – 7% pour l’inflation, 3% pour « le partage de la richesse » -, la direction rappelle qu’elle a accordé des mesures salariales représentant une augmentation moyenne de 3, 5% en 2022 et renvoyé à une séance de négociations prévéd le 15 novembre pour les salaires de 2023. Elle semble inflexible sur ce calendrier. Samedi, trois des six raffineries françaises sont toujours en activité, selon la CGT : la plus grande raffinerie de TotalEnergies, en Normandie, et les deux françaises françaises de l’américain Esso-ExxonMobil, où le mouvement a été reconduit samedi. « On est à environ 70% de grévistes », a précisé Christophe Aubert, élu CGT chez ExxonMobil, « ce sont les mêmes effectifs tout le week-end, donc ça ne devrait pas bouger et, là, rien ne sort ». Par ailleurs, à la raffinerie TotalEnergies de Feyzin (Rhône), « il y avait 100% de grévistes au service expédition à la relève de 6h », a déclaré Pedro Afonso, élu CGT. « D’habitude, il y a 250 à 300 camions par jour et entre 30 et 50 wagons – là il n’y a rien qui va sortir », at-il ajouté, même si la raffinerie continue de produire. Chez TotalEnergies, outre à la raffinerie de Normandie, les grévistes étaient en massivement mobilisés ces derniers jours au dépôt de carburants de Flandres, près de Dunkerque (Nord), à la « bio-raffinerie » de La Mède (Bouches-du-Rhône) et au dépôt de carburants de Grandpuits (Seine-et-Marne) notamment, pour limiteur au maximum la sortie de produits pétroliers, selon la CGT. Le dépôt de carburant de Grandpuits n’est toutefois pas en activité le week-end, selon TotalEnergies. La raffinerie de Donges (Loire-Atlantique) a elle suspendue sa grève. Les blocages des grévistes entraînent une baisse des livraisons de carburant, les stations-service sont donc plus souvent en rupture de stocks d’essence ou de diesel. TotalEnergies gère près du tiers des stations françaises. Mais le groupe a rencontré aussi les perturbations sur le compte du succès de la remise à la pompe de 20 centimes qu’il accorde depuis le 1er septembre, en sus de la ristourne de l’État de 30 centimes. bur-bl/ak/it



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